La wilaya de Médéa, qui enregistre un taux de chômage des plus élevés du pays, espère booster le secteur de la formation professionnelle afin de former utile et d'offrir des opportunités d'emploi aux jeunes. Dans ce sens, plusieurs infrastructures viendront renforcer ce secteur au niveau de la wilaya de Médéa. Les projets en cours de réalisation ainsi que ceux en phase de réception permettront, selon M. Beldjerdi, chef de service à la direction de la formation professionnelle de Médéa, de rapprocher ce secteur de la masse sans cesse croissante des jeunes désireux d'accéder à une formation et à un métier d'avenir. Deux établissements de formation professionnelle pour les niveaux de technicien supérieur, d'une capacité totale de 600 places, assure ce même responsable, seront réceptionnés, respectivement au premier et deuxième semestres de l'année en cours au niveau des daïras de Berrouaghia et de Ksar El Boukhari. Cinq autres CFPA et un internat de 120 lits pour filles seront également réceptionnés au cours de l'année 2010. Cela va augmenter la capacité pédagogique de l'infrastructure du secteur de la wilaya de Médéa qui passera ainsi de 3950 places à plus de 4550 places, affirme notre interlocuteur. Ce dernier précise, par ailleurs, que ces projets vont décentraliser, un tant soit peu, les moyens et la logistique pour les répartir plus équitablement sur le territoire étendu de la wilaya. Dans le volet des technologies de l'information et de la communication, il est à signaler que le programme VSAT (plateforme de communication à haut débit) a déjà touché deux établissements de la wilaya, leur permettant ainsi une connexion de haute capacité à la Toile. « D'ici à fin 2010, ce système sera généralisé à tous les établissements du secteur de la formation professionnelle au niveau de notre wilaya », assure M. Beldjerdi. Dans le même contexte, onze établissements de formation professionnelle sur les treize existants dans la wilaya bénéficient actuellement de l'internet de type ADSL. Ceci étant, s'agissant du partenariat entre le secteur de la formation professionnelle et la sphère des acteurs économiques au niveau local, la situation laisse plutôt à désirer. Les inerties sont encore pesantes puisque l'année écoulée n'a enregistré que deux conventions avec des partenaires relevant du secteur public. Il s'agit de l'Algérienne des eaux (unité de Médéa) et des services des Forêts de la circonscription de Béni Slimane. Selon notre interlocuteur, cet état de fait s'explique, d'une part, par le manque d'un tissu industriel conséquent dans la région, et d'autre part, par la méconnaissance des opportunités qu'offrent ces formations aux entreprises du secteur économique. « Nous avons sollicité les acteurs socioéconomiques de la région pour qu'ils expriment leurs besoins en matière de compétences requises. Malheureusement, cette démarche n'a eu que très peu d'échos », déplore M. Beldjerdi. Sur un autre plan, la session de février 2010 a été marquée par la création de trois nouvelles spécialités, à savoir, environnement et propreté, contrôle de qualité, mécanique et maintenance de véhicules légers. Pour la rentrée du 28 février 2010, pas moins de 4451 postes de formation sont proposés. Pour les cours du soir, mode résidentiel et formation à la carte, 395 postes sont disponibles, alors que les femmes au foyer bénéficient de 25 postes. La formation des détenus n'est pas en reste, puisqu'au 31/12/ 2009, le secteur de la formation professionnelle à Médéa a enregistré un total de 3234 personnes ayant bénéficié d'une formation en milieu carcéral. La wilaya de Médéa, faut-il le rappeler, chapeaute au niveau régional le secteur de la formation professionnelle en ayant sous sa coupe huit wilayas du centre du pays.