Mohamed Seghir Kara, ministre du Tourisme et membre de la direction du FLN, a choisi, hier, Lakhdaria (Bouira), une région ayant lourdement souffert des affres du terrorisme, pour sensibiliser la population sur l'intérêt du projet d'amnistie générale initié par le président Bouteflika. Invité par la Commission de wilaya de l'amnistie générale (CWAG), Mohamed Seghir Kara a mis l'accent sur l'importance, pour l'Algérie, d'instaurer la paix dans le pays. Pour le représentant du FLN, le retour au calme est important dans le sens où il permettra de relancer le développement économique. Intervenant dans une salle de cinéma, archicomble, M. Kara a rappelé les « réalisations » du président de la République lors de son premier mandat. Parmi les projets réalisés, indique-t-il, « le rétablissement de la sécurité et la stabilité politique ». Selon lui, il est grand temps que les Algériens « tournent la page » et d'aller vers une amnistie générale qui sera couronnée de réconciliation. Celle-ci (la réconciliation nationale, ndlr), a-t-il soutenu, permettra au pays de s'engager dans le développement durable. A cet effet, il a exhorté la population locale à se mobiliser pour ce projet dont les contours juridiques, souligne-t-on, ne sont pas encore cernés. « Les habitants de Lakhdaria sont les plus indiqués à soutenir le projet présidentiel », a-t-il estimé. Et pour motif : « Ils ont souffert du terrorisme durant des années. » Pour permettre un saut qualitatif à l'économie nationale, Mohamed Seghir Kara indiquera qu'« il faut mettre fin à l'isolement du pays en profitant de l'embellie financière actuelle ». Il évoquera les 50 milliards de dollars consacrés, pour les cinq années à venir, par le chef de l'Etat au soutien de la croissance économique. A l'effet d'accompagner ce plan, M. Kara estime que la « balle est dans le camp des responsables locaux » qui doivent, selon lui, « faire associer les populations aux réalisations ». Le premier responsable du département du Tourisme a incité les citoyens à mieux s'organiser pour participer et contrôler la gestion des affaires locales. « Il faut veiller à la manière dont les marchés sont cédés dans les communes. Le gré à gré ne doit plus être toléré et les réglementations régissant l'octroi des marchés doivent être respectées », martèle-t-il. Revenant sur le dossier de l'amnistie, M. Kara a indiqué qu'il animera d'autres meetings, prochainement, à Sour El Ghozlane et Souk El Khemis, après ceux tenus à Boghni (Tizi Ouzou) et à Bechloul (Bouira).