Des fouilles archéologiques ont fait découvrir des habitations qui remontent à l'époque mérinide. L'abattage des arbres fruitiers, notamment les oliviers de Mansourah et de Abou Tachfine et le piétinement des sites archéologiques représentent une véritable menace pour l'inestimable richesse agricole de Tlemcen. « La commune de Mansourah est considérée depuis longtemps avec Abou Tachfine et Saf Saf comme centres agricoles qui alimentaient toute l'Oranie jusqu'à Boufarik. Aujourd'hui, on assiste à une consommation effrénée de ce potentiel non renouvelable. Le béton envahit le croissant fertile et ce, malgré les textes de lois qui dictent la préservation des terres agricoles », s'inquiète l'association de la sauvegarde et de la protection de l'environnement de la wilaya de Tlemcen, avant de s'interroger : « A quoi servent les différents plans directeurs, comme le PDAU, le PAW et le POS ? » Ces interrogations surviennent à la veille de l'organisation de l'événement international « Tlemcen, capitale de la culture islamique (2011) ». « Ce qui est curieux, c'est qu'on a voulu implanter des infrastructures culturelles, comme le théâtre de verdure, sur un site archéologique et historique. Fort heureusement, après des fouilles opérées sur les lieux, on a découvert des habitations de l'époque mérinide » et de proposer que « Ces projets culturels auraient pu être érigés sur les immeubles domaniaux désaffectés, comme les trois minoteries des boulevards Lotfi, Premier Novembre et El Kalaa supérieure ou bien les préfabriqués en amiante en plein centre-ville… ». Pour l'événement de 2011, l'ASPEWIT propose un concours national et la contribution de la société civile. « Les préparatifs se passent en catimini et partout dans le monde, quand il s'agit d'un événement de cette envergure, on fait participer les citoyens, chacun dans son domaine. À Tlemcen, ce n'est pas le cas » et de terminer avec cette citation du philosophe Bachelard : « Hâte et précipitation sont sources d'erreurs ».