Après l'EN de football, dernière sélection nationale à affronter l'Egypte au Caire lors du fameux match du 14 novembre dernier, voilà que deux autres sélections sont prêtes à s'affronter, cette fois-ci, en handball. En effet, l'Egypte, qui termine 1er de la poule II dans cette 19e édition de la CAN de handball qu'elle abrite, après ses deux victoires contre le RDC, lundi (32 - 17) et le Maroc, avant-hier (40-23), affrontera ce vendredi la sélection algérienne, seconde de la poule I, en match de demi-finale explosif et surtout très appréhendé. Explosif, dans la mesure où les deux équipes se connaissent très bien dans le monde de la petite balle, dont l'Egypte détient le titre, mais appréhendé, en raison du climat de tension qui règne entre les deux pays, certes, atténué depuis le match de la Coupe d'Afrique en Angola, mais dont la suspicion et la haine sont loin d'être complètement dissipées après près de quatre mois de guéguerre. Une situation qui est loin d'inquiéter le sept algérien et toute la délégation qui l'entoure, puisque tous les joueurs qu'on a approchés sont décidés à affronter l'équipe égyptienne le plus normalement du monde et avec détermination. Toutefois, ces retrouvailles, qui se rapprochent au galop, semblent susciter certaines appréhensions. De petites inquiétudes, non affichées certes, mais qui restent prescriptibles et liées au comportement des supporters égyptiens, auxquels les coéquipiers de Hicham Boudrali feront face dans la grande salle du complexe olympique du Caire. Une hostilité, certes pas d'envergure, mais affichée lors de la cérémonie d'ouverture avec les sifflets qui avait accompagné l'entrée du drapeau algérien et les petites pancartes à l'encontre de l'équipe et de l'Algérie arborées ce jour-là, mais qui ont été vite enlevées par les organisateurs. Les poulains de Saleh Bouchekriou se sentent, d'ailleurs, en parfaite sécurité, en témoignent les dispositions draconiennes (il faut le reconnaître) prisent par les autorités égyptiennes, qui ne lésinent pas sur les moyens, dont nous sommes nous- mêmes témoins, et qui font, par précaution, que les membres de la délégation ne quittent jamais l'hôtel sans une très forte et bonne escorte. Une situation qui les rassure encore plus, même si cela a pesé quelque peu sur le moral des joueurs, qui ne quittent l'hôtel que pour aller au stade, à une centaine de mètres, poussant même un des joueurs, pour qualifier leur séjour au Caire, à nous confier qu'il se sentait comme dans une « prison ». La délégation est en parfaite sécurité, il restera désormais à connaître le résultat de tout cela non, sur le terrain, mais dans les gradins de la salle du Caire, qui grouillera de 30 mille supporters égyptiens demain, à l'occasion des retrouvailles.