Des sentiers escarpés et sans bitume composent l'essentiel de cette agglomération censée être un quartier résidentiel. La cité Haï Echahid I est une suite de bâtisses et de constructions éparses implantées sur un site autrefois verdoyant et nullement destiné à céder devant l'irréversible avancée du béton, n'était la décision de certains responsables d'une période de destruction des rares espaces vitaux de la ville de Souk Ahras. Des arbres séculaires y ont été sauvagement abattus sans crier gare, un plan de masse y a été improvisé dans la précipitation, une viabilisation et un aménagement sans étude y ont été réalisés sans respect aucun pour les rudiments de la conception urbanistique. Résultat : le quartier offre, aujourd'hui, un décor hideux et ses habitants se plaignent de leur situation. Une virée du côté de la cité nous a permis de constater les dégâts causés par ces longues années de replâtrage et de gestion anarchique de l'extension de la ville. Des sentiers escarpés et sans bitume composent l'essentiel de cette agglomération, censée être un quartier résidentiel. Les immondices, les herbes sauvages, les odeurs pestilentielles, les fatras de béton, les eaux stagnantes, les monticules de sable et d'autres matériaux de construction achèvent, quant à eux, les rares espaces qui ont su braver, des années durant, la dégradation du site. Des citoyens ont également signalé des ruelles et des lieux de passage pour piétons squattés par des constructeurs irresponsables, sans jamais provoquer la moindre réaction de la part des responsables locaux. Les défaillances dans la voirie, les avaloirs peu adaptés au débit d'eau de cette zone au relief accidenté et les anomalies dans l'alignement des constructions ont donné naissance à des étangs et des cours d'eau ravageurs. Yacine, l'un des nombreux plaignants qui ont pris attache avec El Watan, a déclaré que la cité compte au moins dix fuites d'eau. Legs d'une période d'attribution de lots de terrain à la chaîne et d'une dégradation programmée du patrimoine forestier, la cité Haï Echahid parle d'elle-même. Avis aux visiteurs.