Plusieurs habitations risquent de s'écrouler sur leurs occupants dans l'indifférence des pouvoirs publics. Plusieurs habitations situées au domaine Brouci dans la commune de Rouïba risquent de s'effondrer sur leurs occupants, si rien n'est entrepris pour reloger ces familles. En plus du risque de se voir ensevelis sous les décombres de leurs habitations incertaines, les résidants vivent dans la précarité la plus avilissante. Cette situation a été accentuée par la dernière secousse tellurique qui avait pour épicentre la ville de Réghaïa située à quelques encablures de ce domaine agricole, qui se trouve juste à la sortie de la ville de Rouïba. Déjà fragilisées par le séisme de mai 2003, ces habitations construites durant la période coloniale ont été sérieusement endommagées par le dernier tremblement de terre de faible magnitude. Les murs sont lézardés et les fissures ne sont désormais plus ce qu'elles étaient dans un passé récent : elles sont devenues maintenant de véritables entailles faisant apparaître les moindres détails à l'intérieur des maisons. Certains domiciles ont perdu des pans entiers de leurs structures, les occupants, en l'absence d'une aide de la part des autorités locales, ont eu recours aux solutions de fortune pour préserver un tant soit peu leur intimité. « Après l'effondrement du mur de la chambre, j'ai dû recouvrir le vide laissé avec une bâche », nous confie un habitant dont la maison se trouve très endommagée. Les huit résidants du houch sont par ailleurs outrés par la réaction des autorités locales qui, « n'ont même pas daigné faire le déplacement pour s'enquérir de notre situation. Pis encore, le wali délégué a refusé carrément de nous recevoir », assure un autre habitant. Ces résidants oubliés par les pouvoirs publics nous ont expliqué que leurs dossiers de postulants au logement social sont systématiquement rejetés. « Dès que les responsables ont entre leurs mains un dossier de l'un des habitants du houch, ils le recalent systématiquement sous prétexte qu'il s'agit, dans ce cas de figure, d'une situation spéciale », soutiennent des résidants. « Nous avons déposé des dossiers qui datent de plusieurs années, mais ils n'ont jamais été pris en considération, à l'instar des autres demandeurs de logements sociaux qui ont vu leurs demandes satisfaites. Nous nous posons des questions sur les raisons réelles de cette exclusion », s'inquiète un habitant, avant d'ajouter : « Nous avons le droit de connaître les raisons et les motifs de cette exclusion. » Le président de l'APC de Rouiba, M Lakrouz, affirme quant à lui : « Nous sommes disposés à étudier le cas de ces familles, d'ailleurs nous allons effectuer avec les responsables de la wilaya déléguée une sortie pour nous enquérir de leur situation. »