Mohamed Kloufi, retraité de la Fonction publique, est spolié par l'ex-P/APC d'El Achour d'une parcelle de terrain de 600 m2. Les documents mis, hier, à notre disposition par la victime appuient sans l'ombre d'un doute ses dires. Le terrain, situé au lieudit Boudjemaâ Khelil, a été acheté par le père, Mustapha Kloufi, avant même le déclenchement de la révolution 1954 avec acte notarié de M. Joseph Renucci en date du 30 janvier 1954. Plus tard, le 28 janvier 1970, le père cède la parcelle à son fils avec également un acte notarié de propriété. En 1983, Mohamed Kloufi se fait établir un plan de construction signé par l'inspecteur de l'urbanisme de la wilaya d'Alger et un permis de construire signé par le P/APC, Boudjemaâ Mohamed, le 28 avril 1983. C'est à partir de cette date que l'appétit vorace de la mafia foncière commence à s'aiguiser. « A chaque fois que je dépose des matériaux de construction, on me les vole pour m'empêcher de réaliser ma construction », dira M. Kloufi outré. En 1998, raconte-t-il, le P/APC, Ahmed T., « a vendu mon terrain à un entrepreneur ». Après avoir connu le véritable propriétaire, explique M. Kloufi, l'entrepreneur a quitté les lieux. Le 22 mars 2000, un huissier de justice près le tribunal de Chéraga mène une expertise auprès des responsables locaux. Interrogé sur l'occupation de la parcelle, le P/APC argumente : « Le propriétaire du terrain n'a pas donné signe de vie depuis l'indépendance. » Profitant de son âge avancé, 66 ans, un autre coup vient d'être infligé à M. Mohamed Kloufi dont la parcelle a été cédée à l'agence immobilière El Yassamine gérée par Abdelkader Bouslimane. Aussitôt, une opposition (publiée dans la presse nationale) a été signifiée par l'agence de gestion et de régulation foncière de la wilaya d'Alger qui souligne que la parcelle des 7 h 75 a et 60 ca au lieudit Boudjemaâ Khelil, commune d'El Achour, fait l'objet d'un contentieux auprès des tribunaux. « Même après cette opposition, l'agence El Yassamine a clôturé mon terrain », avoue la victime. Plus grave encore, ajoute Mohamed Kloufi, l'ex-P/APC, qui est devenu adjoint après l'élection présidentielle, « m'envoie des hommes qui me guettent jour et nuit et seraient armés pour m'empêcher d'accéder à mon terrain ». Jusqu'à preuve du contraire, c'est à l'APC d'El Achour de prouver sa propriété sur ce lotissement et sur quelle base le terrain a été vendu à ladite agence. La justice est sollicitée pour rétablir la victime dans son droit.