La réunion des représentants des syndicats autonomes a abouti à l'adoption du principe du durcissement de l'action de protestation, sans toutefois parvenir à définir sa forme et sa durée. Une autre réunion sera tenue le 5 novembre prochain pour le lancement du préavis «de manière officielle», apprend-on auprès de membres de l'intersyndicale présents à la réunion. «Nous sommes parvenus à un consensus autour d'une action de protestation plus radicale que la grève de deux jours cyclique observée les 17 et 18, puis les 24 et 25 octobre. Les représentants des formations réunies autour de l'intersyndicale sont unanimes là-dessus, mais certains syndicats ont besoin d'un délai pour tenir leur conseil national afin que le préavis qui sera déposé soit légal, d'où le rendez-vous pris pour le 5 novembre prochain pour la réunion finale avant le lancement du préavis définitif», nous a expliqué hier Meziane Meriane, coordonnateur national du Syndicat national des professeurs du secondaires et du technique (Snapest). Les membres de l'intersyndicale ont examiné plusieurs propositions, dont une grève illimitée, trois jours de grève renouvelables, ainsi que des rassemblements au niveau de toutes les wilayas en dehors de la capitale. «Toutes les propositions ont été examinées, mais ce sont les conseils nationaux des syndicats qui vont trancher», précise Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Chaque syndicat déposera de manière séparée son préavis de l'action qui sera définie et annoncée samedi prochain car, convient-il de rappeler, l'intersyndicale, en tant que groupement de formations, n'a aucun cadre juridique permettant à ses membres de lancer une action concertée. Les pouvoirs publics affichent toujours un refus catégorique à toutes les demandes d'agrément déposées. Pour contourner cette situation, les syndicats autonomes, soucieux d'exercer dans la légalité, ont formé un cadre de concertation pour plus d'efficacité sur le terrain, mais pour les démarches administratives et les procédures, ils agissent individuellement pour ne pas prendre le risque d'être accusés d'exercer en dehors du cadre légal, expliquent les membres de l'intersyndicale. Les syndicats protestent contre le projet d'amendement du code du travail qui prévoit la réforme de la retraite en supprimant la possibilité de départ en retraite sans condition d'âge après 32 ans de service. Les syndicats réclament également d'être associés dans l'élaboration du nouveau code du travail et des mécanismes de protection du pouvoir d'achat des travailleurs. La direction de l'Ugta, qui demeure le principal représentant des travailleurs du secteur économique, a affiché son soutien au projet du gouvernement.