«Cette enquête, inscrite dans le programme de coopération avec l'OMS, dont il est attendu un appui technique et financier, est de dimension nationale, et les 2 wilayas déjà ciblées par l'enquête de 2004 (Sétif et Mostaganem) serviront de témoins dans l'évaluation de la tendance des poids de ces facteurs de risque», lit-on dans la note conceptuelle, qui précise qu'elle devra permettre de connaître le poids des facteurs de risque des maladies non transmissibles et d'évaluer la charge de morbidité de ces maladies à l'échelle nationale. Placée sous la responsabilité de la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, assistée par le Bureau central de l'Enquête, composé de représentants de l'INSP, du MSPRH, de l'OMS et d'experts en épidémiologie, cette enquête nationale a pour objectifs généraux d'évaluer la tendance du poids des huit facteurs de risque des MNT, à savoir le tabac, l'alcool, la nutrition, l'inactivité physique, l'obésité, la pression sanguine élevée, l'hyperglycémie et l'hyperlipidémie sur une décennie. Il est également question de déterminer la prévalence des MNT (diabète, HTA), et autres maladies chroniques cardio-vasculaires, respiratoires et cancers, d'évaluer la prévalence des suicides, des accidents de la circulation, des traumatismes, et de déterminer le profil de la santé bucco-dentaire. L'enquête sera donc menée auprès des ménages par l'Office national des statistiques, qui consiste à interviewer la population âgée de 18 à 69 ans révolus en deux passages, avec le renseignement d'un questionnaire, un examen physique et un bilan sanguin. «Les ménages-échantillons sont tirés selon un sondage aléatoire, stratifié à deux degrés, de manière à respecter la proportion de la population selon le milieu de résidence urbain, rural et au sein des groupes d'âge et de sexe. Au total, 7450 ménages seront enquêtés», précise t-on. Elle se déroulera à travers le territoire national, en tenant compte des différences géographiques (le littoral, les Hauts-Plateaux et la région Sud) et 46 wilayas sont ciblées. Elle débutera alors sous forme de plusieurs vagues le 14 novembre 2016 et se terminera le 12 mai 2017 pour le territoire national. «La collecte d'informations sur le terrain est programmée pour l'année 2016-2017 pour la première fois, le format électronique du questionnaire sera utilisé à l'aide des PDA fournis par l'OMS», est-il noté. Ainsi, un rapport préliminaire sera présenté et diffusé pour enrichissement et critique et sera édité en juin 2017 après la prise en compte de toutes les observations formulées lors de la publication du rapport préliminaire et les observations faites par le bureau de l'OMS. Il est à rappeler que les maladies chroniques non transmissibles représentent l'un des défis majeurs de la santé mondiale de ce XXIe siècle. Par l'importance de leur progression, de leur charge de morbidité et de mortalité, elles constituent une priorité mondiale de santé publique menaçant le développement socio-économique des pays. Cette situation est liée aux changements ou «transitions» opérés dans les styles et modes de vie des individus, du fait notamment de la mauvaise alimentation, de l'inactivité physique et de la consommation de tabac, qui sont les principaux facteurs de risque modifiables qui contribuent à l'apparition de ces maladies non transmissibles. «C'est dans ce contexte que l'Algérie a retenu dans le cadre de la mise en œuvre de son plan national multisectoriel de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles la réalisation de la présente enquête nationale sur la mesure des facteurs des risque des maladies non transmissibles selon l'approche STEP Wise de l'OMS», précise-t-on dans la note.