La première phase de l'enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles approche step wise a été lancée hier par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec le séminaire de formation des coordinateurs et enquêteurs à l'Institut national de santé publique (INSP). Cent dix médecins et paramédicaux ont pris part à ce séminaire pour le lancement officiel de l'étude prévue le 14 novembre à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Au total 400 enquêteurs seront formés. L'étude inscrite dans le programme de coopération avec l'OMS, dont il est attendu un appui technique et financier et de dimension nationale, concernera donc 7450 ménages. Elle permettra, selon le Dr Terfani, directeur des maladies non transmissibles au ministère de la Santé de connaître le poids des facteurs de risque des maladies non transmissibles et d'évaluer la charge de morbidité de ces maladies à l'échelle nationale. «Placée sous la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, assistée par le bureau central de l'enquête composé de représentants de l'INSP, du MSPRH de l'OMS et d'experts en épidémiologie, cette enquête nationale a pour objectifs généraux d'évaluer la tendance du poids des huit facteurs de risque des MNT, à savoir le tabac, l'alcool, la nutrition, l'inactivité physique, l'obésité, la pression sanguine élevée, l'hyperglycémie et l'hyperlipidémie sur une décennie», a-t-il précisé. Et d'ajouter que dans cette étude, de nouveaux modules ont été introduits, à savoir la santé mentale, les accidents de la circulation, la santé buccodentaire et les maladies cardiovasculaires. «Le sondage sera donc menée auprès des ménages par l'Office national des statistiques qui consiste à interviewer la population âgée de 18 à 69 ans révolus en deux passages avec le renseignement d'un questionnaire, un examen physique et un bilan sanguin», a signalé le Dr Djamila Nadir, sous-directrice de la prévention et des facteurs de risque des maladies non transmissibles et coordonnatrice de l'étude. «Les ménages échantillons sont tirés selon un sondage aléatoire stratifié à deux degrés de manière à respecter la proportion de la population selon le milieu de résidence urbain, rural et au sein des groupes d'âges et de sexe. Au total, 7450 ménages seront enquêtés», a-t-elle indiqué. Et de préciser que cette étude se déroulera à travers le territoire national en tenant compte des différences géographiques (le littoral, les Hauts-Plateaux et la région Sud) et 46 wilayas seront ciblées. Elle débutera sous forme de plusieurs vagues le 14 novembre 2016 et se terminera le 12 mai 2017 pour le territoire national. Ainsi, un rapport préliminaire sera présenté et diffusé pour enrichissement et critique et sera édité en juin 2017, après la prise en comptes de toutes les observations formulées lors de la publication du rapport préliminaire et les observations faites par le bureau de l'OMS.