A l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, Khaled Al Faleh s'est montré déterminé à faire aboutir l'accord d'Alger qui consiste à contenir la production de l'OPEP à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Cela passera par un compromis sur un mécanisme efficace et des chiffres précis sur les quotas de tous les pays membres, selon le ministre saoudien. Deux conditions sine qua non qui concourent, d'après lui, à l'application de l'accord d'Alger conclu fin septembre lors de la réunion extraordinaire de l'OPEP. Se voulant optimiste, Khaled Al Faleh a prédit que la réunion de Vienne sera un succès. C'est durant cette réunion que l'OPEP doit procéder à la difficile répartition des quotas de production entre ses pays membres. Le ministre saoudien a indiqué que les membres de l'OPEP devraient aboutir à un accord juste et équilibré, en permettant à la Libye et au Nigeria de relever leur production après le retour de la stabilité sécuritaire, avec un gel de la production à un seuil convenu pour l'Iran. Par le moyen d'une réduction d'environ 750 000 barils/jour de son offre et par la contribution d'autres grands producteurs, à commencer par la Russie qui s'y est dite favorable, l'OPEP espère pouvoir relancer des cours déprimés par les excédents. En tout cas, la réunion qui a regroupé hier les deux ministres algérien et saoudien de l'Energie a été marquée par des sentiments d'optimisme et de confiance quant à la capacité de l'OPEP à faire respecter son accord du 28 septembre dernier. Noureddine Boutarfa a déclaré que l'accord d'Alger était déjà en cours de mise en œuvre et que les préparatifs pour la réunion de l'OPEP se déroulaient dans un esprit «constructif et coopératif». «Je suis optimiste. Nous allons, je l'espère, parvenir à un accord collectif à Vienne qui mettra en œuvre la décision d'Alger et qui démontrera que l'OPEP est encore une organisation opérante et active en vue de stabiliser les marchés», souligne le ministre de l'Energie, cité dans un communiqué rendu public par les services de son département. «Pour stabiliser les marchés, il est nécessaire de mettre en œuvre l'accord historique d'Alger. Je reste confiant et optimiste de voir la raison l'emporter. Nous arriverons, nous l'espérons, à un accord juste et équilibré qui prenne en considération les événements exceptionnels survenus dans quelques pays membres de l'OPEP et auquel tous contribueront y compris les pays non membres», a déclaré pour sa part Khaled Al Faleh. Par ailleurs, les deux ministres «ont jugé pertinente l'idée d'avancer la réunion du Haut comité d'experts (prévue initialement le 25 novembre) au 21 novembre afin de donner le temps aux ministres de mieux examiner et apprécier les propositions du comité et, éventuellement, de se concerter afin de mieux préparer la réunion ministérielle du 30 novembre 2016» qui se tiendra dans la capitale autrichienne. Cette démarche, juge-t-on, «permettrait de réunir les bonnes conditions pour assurer sa réussite».