« Ali Tounsi a été assassiné ! » La phrase était de toutes les conversations, hier, après la diffusion sur Internet de l'information faisant état de l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, qui s'est largement propagée parmi la population. Dans les taxis, les bus, les cafés ou dans les rues, les discussions ne tournaient qu'autour de l'annonce du décès de Ali Tounsi. Curieux, certains n'hésitaient pas à contacter un ami ou un proche travaillant dans la police pour confirmer la nouvelle. Les rumeurs vont bon train et chacun y va de sa version. Dans la rue comme parmi les policiers, personne n'est certain de la véracité de l'information. Sollicité, un policier dit ne rien savoir sur cette affaire. Le siège de la DGSN attire les regards discrets des passants qui murmuraient. Les policiers, en tenue ou en civil, postés aux alentours de la direction générale de la Sûreté nationale, près d'El Kettani, refusent de répondre à nos questions, prétextant ne « rien savoir ! ». Un mutisme partagé dans presque toute la corporation. Un policier va même jusqu'à démentir l'information : « Ce n'est pas vrai, il ne s'agit que d'une rumeur. » Sur place, aucun dispositif particulier n'a été déployé. Sauf à l'entrée principale du bâtiment où un mouvement de panique et de stress. Une ambiance de deuil semblait installée dans ce quartier, cassée parfois par les sirènes des véhicules de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI) reconnaissables à leur couleur noire. Concernant le dispositif spécial installé hier soir dans la capitale, « il ne s'agit que d'un plan ordinaire, établi spécialement pour les fêtes, la veillée du Mawlid Ennabaoui, c'est ce soir », nous précise une source sécuritaire.