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L'otage français libéré au Mali : Pierre Camatte serait un agent de la DGSE
Publié dans El Watan le 27 - 02 - 2010

Pour le libérer, l'Etat français n'a pas hésité à opérer un véritable forcing, provoquant au passage une crise diplomatique sans précédent entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie.
L'ex-otage au Mali, Pierre Camatte, un « paisible retraité de 61 ans, engagé dans l'action humanitaire », ne serait en réalité qu'un agent de la DGSE, les services de renseignement français. C'est du moins ce qu'a rapporté, jeudi dernier, le site d'information Bakchich. Le site tient pour preuve une audition à l'Assemblée nationale du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République, l'ex-ambassadeur en Algérie et en Irak, Bernard Bajolet. M. Camatte, l'agent secret libéré mardi dernier après trois mois de détention, écrit Bakchich, a été « carbonisé par son propre patron ».
L'ex-otage au Mali, Pierre Camatte, un « paisible retraité de 61 ans, engagé dans l'action humanitaire », ne serait en réalité qu'un agent de la DGSE, les services de renseignement français. Le 27 janvier, « le M. Espionnage de Sarko » était interrogé, en commission de la défense, par le député socialiste Guillaume Garot : « Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ? » M. Bajolet a répondu : « Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan. » Les propos de l'ancien ambassadeur sont reproduits tels qu'ils figurent dans le compte rendu de l'audition publié sur le site de l'Assemblée nationale.
L'agent secret « carbonisé » par son patron
L'espion, démasqué par son propre chef, « travaillait sous couverture pour mieux surveiller les mouvements dans ce qui est devenu l'une des bases arrières des terroristes algériens de l'ex-GIA enrôlés aujourd'hui sous la bannière de Ben Laden ». Pour certains, note encore la même source, P. Camatte œuvrait à éradiquer le paludisme dans le nord-est du Mali pour le compte d'une ONG jusqu'ici inconnue baptisée Icare. Pour d'autres, un peu mieux informés, ce Vosgien présidait surtout le comité de jumelage entre Gérardmer dans les Vosges et Tidarmené au Mali, une association dûment enregistrée à l'hôtel de ville. « Camatte paraît donc doté, comme on dit dans les services, d'une "légende" très crédible justifiant ses allers-retours incessants entre la France et le Mali. » L'affiliation de Camatte à la DGSE ? L'Elysée dément. « C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE », réagit la présidence française dans un communiqué. Le 26 novembre 2009, alors qu'il se trouvait dans un hôtel de Ménaka, au nord-est du Mali, Camatte fut l'objet d'un kidnapping.
Il aurait ensuite été « revendu », selon les services de sécurité maliens, à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a décidé de le monnayer et de l'échanger contre quatre terroristes d'Al Qaîda, emprisonnés au Mali. Il s'agit de Mohamed Ben Ali, 31 ans, et Tayed Nail, 29 ans,(Algériens), Houti Karito, 26 ans, (Burkinabé) et Beib Ould Nafa, 25 ans (Mauritanien), arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d'une patrouille militaire, en avril 2009.
Sous la pression française, Bamako plie.
Après un simulacre de procès, les quatre islamistes sont remis à Al Qaîda. Pour « sauver le soldat Camatte », la diplomatie française s'est fortement distinguée par une débauche exceptionnelle d'énergie (deux visites en moins d'un mois de Bernard Kouchner, le ministre des AE, dans la capitale malienne). Un passage en force qui a laissé des traces aussi bien à Alger qu'à Bamako. L'Algérie et la Mauritanie ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs à Bamako, le 24 février.
Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères considère que la libération par Bamako de « terroristes recherchés par des pays voisins est un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert, objectivement, les intérêts du groupe terroriste s'activant dans la région sous la bannière d'Al Qaîda ». Le porte-parole de l'Union pour la République (parti au pouvoir en Mauritanie), Saleh Ould Dehmache, a jugé que la décision malienne est à même « d'encourager et rétribuer les forfaits de ces groupes hors la loi qui menacent la paix dans toute la région ».


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