Un individu s'est approprié une assiette foncière réservée à un lotissement au profit d'une quarantaine de sinistrés En marge de la journée d'étude organisée par la wilaya sur l'aménagement et l'urbanisme, le wali de Béchar a adressé des remontrances au P/APC du chef-lieu de wilaya sur ses hésitations à laisser s'édifier des constructions illicites pour réagir tardivement et mettre la tutelle devant le fait accompli. Le bidonville de Béchar Djedid construit il y a quelques mois avec des moyens de fortune par des citoyens originaires d'autres régions venus s'y installer, et détruit récemment est un exemple édifiant des atermoiements des services communaux. « Je suis au courant que ce bidonville a été réalisé avec la complicité et la compromission de plusieurs élus locaux de la wilaya pour encourager un taudis insalubre », a indiqué le chef de l'exécutif de la wilaya. Et d'ajouter : « Certains, pour ne pas déplaire aux citoyens en infraction à la loi, se cachent et invoquent, quand il s'agit d'appliquer la loi dans toute sa rigueur, les instructions du wali. Or, il s'agit ici des lois de la République à appliquer et non pas celles du wali ou d'un autre responsable. Que chacun prenne ses responsabilités, force doit revenir à la loi », a martelé le représentant de l'Etat. En outre, il a invoqué l'affaire du lotissement social où un individu s'est approprié une assiette foncière réservée à un lotissement au profit d'une quarantaine de sinistrés au quartier dit Lahdab défiant ouvertement l'administration locale. Cette personne prétend être la propriétaire légale de l'assiette foncière et aurait même vendu à plusieurs citoyens des lots de terrain. Elle aurait aussi proféré des menaces de mort contre quiconque oserait venir s'installer sur « son terrain » sans son autorisation. Alors que le livret foncier de l'assiette foncière a été élaboré par les services domaniaux, la wilaya a porté plainte et sommé l'individu de présenter les documents justifiant ses prétentions sur les espaces lotis. Ainsi, en attendant que le tribunal statue sur ce litige, l'implantation des sinistrés sur ce terrain est retardée à cause du bras de fer engagé entre l'administration et cette personne.