Invaincu à ce jour et leader incontesté du championnat de division nationale 2, poule B, le FSC (Fatayet Sakhr Cirta) affiche au grand jour son ambition d'accéder parmi le gotha du hand-ball féminin. « Toutes proportions gardées, cet objectif est largement à la portée de l'équipe », nous dit à ce sujet Adel Mansouri, ex-international A et actuel président du club. Sans se gargariser pour autant, cet homme de terrain se félicité du bon parcours de son équipe fétiche et du travail de fond effectué par son staff technique, composé des jumelles Tamine (Hamida et Hacina) et de Hamida Filali, trois techniciennes engagées dans un même combat sans se soucier du statut de chacune. Pour ces battantes, la priorité des priorités est la formation des jeunes et le travail à outrance, n'accordant qu'un intérêt secondaire aux sacrifices que supposent un tel engagement. Et pour cause. Le FSC a formé et compté dans ses rangs, jusqu'à la saison écoulée, Leïla Saâdoune, gardienne de but titulaire de l'équipe nationale et l'une des héroïnes de la CAN 2010. Labellisée, d'autre part, par la présence dans ses rangs d'une pléiade de talents dont l'internationale et meneuse de jeu Nadjahi Fouzia, forfait à la CAN pour raisons familiales, la formation du FSC force aujourd'hui le respect grâce, entre autres atouts, à une force de frappe ravageuse extrêmement redoutée par les défenses adverses. Parmi les fers de lance de l'équipe, émergent de jeunes athlètes promues à un brillant avenir. Dans le tas, Oumaïma Benfoughal et Meriem Benmili (17 ans) font l'unanimité. Surclassées en catégorie supérieure, ces deux coqueluches n'ont pas tardé à taper dans l'œil du coach de l'EN junior et susciter l'intérêt de grands clubs de la capitale. Aux côtés de ces deux brillants talents, évoluent l'internationale junior Samira Aziz (19 ans), Keltoum Benasker (17 ans), Manel Achour, Meriem Alama et Imène Kelkoula, toutes âgées de 19 ans. Encadrées par leurs aînées, Fouzia Nedjahi (26 ans), Rima Mermoul (22 ans) et Khadidja Boubazine (22 ans), ces jeunes prodiges de la petite balle n'en gardent pas moins les pieds sur terre, allant jusqu'à déclarer leur intention de ne pas écouter le chant des sirènes. Leur mérite est d'autant plus grand, nous déclare le président du club, que tout ne baigne pas dans l'huile en matière de ressources financières. Chacun y met du sien pour combler les vides et ça permet de garder la tête hors de l'eau et assurer l'essentiel. Mais jusqu'à quand ? s'interroge le responsable du club. Les caisses sont vides, et seule l'intervention de mécènes, amoureux de la petite balle, permet jusqu'à présent de garder le cap. C'est l'occasion pour celui-ci de solliciter l'assistance de la DJS et des autorités locales. Sans quoi, déplore-t-il, il est à craindre que le désintéressement et l'engagement des athlètes et du staff technique ne subissent à la longue le contrecoup des problèmes vécus par l'ensemble des acteurs du FSC. Ce qui serait une catastrophe sans précédent pour le hand-ball féminin constantinois et, a contrario, une aubaine pour les recruteurs des clubs de référence.