Ils ont même passé une nuit bien froide dans la rue, où la gendarmerie d'Alger a proposé de les loger, mais ils ont insisté pour rester dans la rue, selon les déclarations d'un représentant des travailleurs. Le lendemain, une délégation des protestataires a été accueillie par le directeur général par intérim de l'ADE, Zaier Hocine, qui a été à l'écoute de leurs préoccupations. Ils ont exprimé leur mécontentement envers le premier dirigeant de l'unité de Khenchela, Aggoune Kamel, dénonçant ce qu'ils qualifient d'«abus d'autorité, de dilapidation de deniers, de mauvaise gestion de la structure et de favoritisme au profit de ses proches et son entourage aux dépens des anciens cadres de l'entreprise, tout en usant d'entraves au libre exercice du droit syndical, et les harcèlements répétés envers les travailleurs de l'entreprise et même les représentants syndicaux, qui ont été traînés devant la justice pour des faits qui s'inscrivent dans le cadre de leurs activités. Ce qui a conduit, aujourd'hui à cette situation catastrophique, où l'entreprise est incapable d'assurer le paiement des salaires de ses employés», déclare notre interlocuteur. D'autres accusations ont été portées contre le directeur, comme le bénéfice d'un de ses proches d'un salaire, alors que ce dernier est en train de purger une peine de prison. Le DG de l'ADE a promis de prendre ce dossier en considération. Nous avons appris d'une source administrative crédible, qu'un nouveau directeur sera installé à la tête de l'agence dans les jours qui viennent, et qu'il est peut-être originaire de Souk Ahras.