Reportée il y a une vingtaine de jours, l'affaire de l'Algérienne des eaux (ADE) sera de nouveau ce mercredi sur la table de la Cour de Khenchela. Ce procès s'ouvre à la suite du pourvoir en cassation formulé par le directeur de l'unité de l'unité et quatre de ses collaborateurs, condamnés à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de la même ville. La première audience a été reporté le 03 Octobre dernier par la cour de khenchela à la demande de la défense de la direction générale de l'Algérienne des eaux qui s'est constituée partie civile dans cette affaire. Pour rappel, poursuivis le directeur de l'unité et quatre de ses collaborateurs sont poursuivis pour dilapidation des fonds public, faux et usage de faux, utilisation abusive des biens de l'entreprise. Le tribunal correctionnel de khenchela qui a traité cette affaire au mois de juin dernier a condamné à deux ans de prison ferme et une amende de 20 Millions de centimes. Les accusés dans cette affaire sont le directeur et quatre cadres de l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de khenchela dont le chef de département du personnel, l'adjoint du directeur chargé de la sécurité. Cette affaire n'est pas la seule que la justice est appelée à traiter, a-t-on appris d'un cadre syndicale. Une seconde affaire se trouve également sur la table du magistrat instructeur. Le directeur de l'unité de l'Algérienne des eaux et presque les mêmes accusés de la première affaire sont accusé de falsification et de faux et usage de faux, a ajouté notre interlocuteur. C'est un syndicaliste qui a saisi le parquet accusant le premier responsable de l'Algérienne des eaux et sept autres agents d'avoir procédé à la falsification de sa fiche de salaire. L'unité de l'Algérienne des eaux de khenchela a fait l'objet de plusieurs scandales de vol de matériel informatique et de deux véhicules. Les micros ordinateurs ont disparus du bureau du Directeur des Ressources Humaines (DRH). Un cartable comprenant deux micros-portables, des CD, de l'argent personnel appartenant à un cadre de l'établissement auraient été dérobés. A en croire certains témoignages, ce vol a été commis quelques heures seulement après que le cadre en question fut déchargé de son poste par le directeur de l'unité. Ce qui est vraiment étonnant est que ce même bureau a fait l'objet de vol dans le passé où deux unités (Micro-ordinateurs) ou les créances de l'entreprise ont été sauvegardés. Jusqu'à ce jour, les biens de l'entreprise n'ont pas été retrouvés sans qu'aucun responsable ne soit puni. Au moment ou nous mettons sous presse, nous avons appris que certains cadres et travailleurs envisagent d'entamer une grève pour réclamer les salaires non payés depuis plus de trois (03) mois. «La situation financière de l'entreprise est désastreuse, nous n'arrivons plus à régler les cotisations fiscales et parafiscales», nous a déclaré un cadre syndical. Ce dernier, nous a indiqué que le siège de l'entreprise se trouve dans l'obscurité depuis plus d'une année et ce près que les services de la sonelgaz ont coupé l'électricité. Notre interlocuteur devait ajouter que les dettes envers Sonelgaz et la CNAS se chiffre à plusieurs milliards de dinars. (Nous y reviendrons).