Ils étaient plusieurs centaines de personnes à répondre à l'appel du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) pour une marche de protestation dans la ville de Tazmalt. Ils sont venus des différentes communes de la wilaya de Béjaïa, d'Alger et de Tizi-Ouzou pour soutenir Bensaid Hassina, une employée et syndicaliste suspendue de ses fonctions. L'appel du SNAPAP pour organiser cette marche est voulu en signe de solidarité avec Bensaid Hassina, qui est présidente de la section syndicale et dont la comparution devant une commission de l'APC était prévue pour hier. La présidente de la section syndicale a déposé un arrêt de travail pour raison de santé, mais ce dernier lui aurait été refusé par l'administration de l'APC sous prétexte qu'elle se serait absentée pour participer à une marche du syndicat qui a eu lieu à Béjaïa le jour de son absence. Cet arrêt de travail lui a valu une suspension en attendant la commission paritaire qui siègera sur son cas. La marche d'hier a démarré à partir du siège de la daïra où des banderoles ont été brandies par les marcheurs et sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «L'APC n'est pas la propriété privée», «Nous sommes des fonctionnaires et non des esclaves», «Stop à l'esclavage». Parmi les marcheurs, il y avait des syndicalistes, des militants du front des forces socialistes, de la société civile et même des ex-élus de l'APC de Tazmalt issus de la liste indépendante de l'actuel maire, Smaïl Mira. Durant le trajet, du siège de la daïra vers celui de l'APC, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles aux présidents des APC auteurs «des intimidations et suspensions des employés». Lors de la prise de parole devant le portail du siège de l'APC, le président de la fédération nationale des communaux, affiliée au Snapap, a dénoncé les différentes entraves dans l'exercice syndical et il a réaffirmé qu' «au SNAPAP on est des syndicalistes et non des anarchistes et qu'on ne cessera d'être aux côtés des syndicalistes victimes de ces abus et d'harcèlements et qu'on fera tout pour les défendre et défendre leur cause». D'autres intervenants ont pris la parole pour exprimer leur solidarité avec les employés «suspendus, radiés ou victimes des abus et dépassements de l'administration». À la fin du meeting, la foule s'est dispersée dans le calme total.