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Béjaïa : le Snapap met en garde les autorités Il évoque des atteintes aux libertés syndicales dans les APC et dans l'administration des œuvres universitaires
Les fédérations des communaux et de l'enseignement supérieur du Syndicat national autonome du personnel des administrations publiques évoquent des "pressions et des intimidations" dont elles accusent notamment des maires. Les fédérations des communaux et de l'enseignement supérieur du Syndicat national autonome du personnel des administrations publiques (Snapap) ont tenu, hier, au siège du CDDH, une conférence de presse pour "dénoncer les pressions et intimidations dont font part leurs syndicalistes et travailleurs syndiqués à leur organisation de la part des P/APC et des responsables de l'administration des œuvres universitaires". Ils affirment que "les atteintes aux libertés syndicales, harcèlement, abus de pouvoir et dépôts de plaintes contre leurs adhérents par certains maires et la DOU" sont autant de faits avérés et maintes fois dénoncés par le syndicat autonome. Aussi bien à El-Kseur qu'à Tazmalt, selon leurs dires, les responsables syndicaux communaux sont harcelés par des dépôts de plaintes de la part des P/APC de ces deux communes. De même pour la DOU, qui a poursuivi en justice des syndicalistes. Rappelant que son mouvement a déclenché une grève cyclique des communaux depuis avril dernier, le président de la fédération des communaux du Snapap de Béjaïa, M. Zaïdi, dénonce "le silence du pouvoir, la dégradation du pouvoir d'achat et la précarité de l'emploi". Il a précisé à cet effet que "la plateforme de revendications déposée par leur syndicat national au ministère de l'Intérieur en avril dernier, est restée sans suite". Et de préciser qu'en dépit "de l'instruction du wali aux maires de ne pas procéder aux retenues sur salaire des communaux grévistes, certains présidents d'APC l'ont ignorée". "Certains présidents d'APC agissent en shérif dans leurs communes", a dénoncé, avec dépit, ce responsable syndical des communaux. Et les cas les plus édifiants sont les P/APC de Tazmalt et d'El-Kseur, selon lui. "Le magasinier de l'APC d'El-Kseur a reçu sa fiche de paie avec zéro dinar parce qu'il a refusé d'être muté à un autre poste", a-t-il indiqué. "C'est pour vous dire où nous en sommes, alors que le président de cette APC est condamné à trois mois de prison avec sursis dans une affaire judiciaire." Et d'ajouter qu'à Tazmalt, "les grévistes sont obligés, même par les services de sécurité, de reprendre le travail". Le président de la fédération de l'enseignement supérieur du Snapap abonde dans le même sens, et décrit une situation similaire à la DOU. "Nos syndicalistes ont été poursuivis en justice et trois membres de la fédération ont été mutés arbitrairement vers la cité universitaire d'El-Kseur", ce qu'il qualifie d'"atteinte aux libertés syndicales par la directrice des œuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa". Les deux fédérations du Snapap de la wilaya de Béjaïa se sont montrées, dans leurs déclarations respectives, ouvertes au dialogue. "Nous appelons à un dialogue serein et responsable", ont-elles soutenu. Cependant, "nous alertons les autorités sur l'éventuel pourrissement de la situation", avertissent-elles, toutefois, si le silence des autorités devait persister. Une lettre ouverte sera adressée au wali par le Snapap et une autre au DG des œuvres universitaires, signale-t-on encore, et ce, pour situer les responsabilités de tout un chacun. À noter que le membre du Comité de soutien aux travailleurs de la wilaya de Béjaïa, Rabah Rezki, a tenu à être présent à la conférence afin d'exprimer la solidarité de son organisation et son appui au combat de Snapap. L. OUBIRA