C'est par une visite au cimetière des martyrs de la capitale du M'Zab, où a été entonné l'hymne national et procédé à la levée des couleurs nationales, que la délégation du wali, accompagnée des responsables civils et militaires, de la famille révolutionnaire, des élus locaux et des deux Chambres du parlement, qu'a été entamée la journée de commémoration du 19 mars. La délégation s'est ensuite rendue à Berriane, 45 km au nord du chef-lieu de la wilaya, où il a été procédé, successivement, à la baptisation du centre de formation et de l'enseignement professionnel de Gar Ettine, du nom du chahid Tahar Benchekal, puis du centre de formation et de l'enseignement professionnels d'El Madagh, au nom du défunt moudjahid Nacer Baslimane, et enfin, du complexe sportif de Berriane, du nom du défunt moudjahid, Djillali Grine. A El Atteuf, à 10 km à l'est de Ghardaïa, la délégation a marqué une halte devant la stèle commémorative du cessez-le-feu du 19 mars 1962, avant de rendre visite au quartier Tamou, au moudjahid Messaoud Baba Ameur Djelmane, puis au moudjahid Sebti Abdelkader, au quartier Chahid Messaoud. Pour rappel de l'histoire, c'est le 19 mars 1962 que les Accords d'Evian ont été signés par la France et l'Algérie, représentée du côté algérien, par le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne), marquant ainsi un cessez-le-feu définitif, mettant fin à la Guerre d'Algérie. C'est en ce jour du 19 mars 1962, à midi, qu'est entré en vigueur officiellement le cessez-le-feu, qui a mis fin à huit ans d'une horrible guerre. La veille, le gouvernement français avait cédé au Gouvernement provisoire de la République algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie, toute l'Algérie. Après l'annonce, la veille à 20 heures, simultanément par le président français, le général de Gaulle, et par le président du GPRA, Benyoucef Benkhedda, d'un cessez-le-feu, les moudjahidines ont arrêté leurs opérations militaires, mais côté français, l'action criminelle de l'OAS (Organisation de l'armée secrète) a continué à faire des victimes dans la population algérienne et chez les Européens, suspectés de sympathie pour la cause algérienne. Les Algériens étaient lynchés à mort dans les ratonnades de sinistre mémoire, ou tués par balles. La folie raciste et meurtrière de l'OAS a atteint son paroxysme dans les mois qui précédèrent l'indépendance. Cela n'a pas empêché l'Histoire de suivre son cours. La souveraineté a été reconquise après 132 ans d'occupation coloniale. Un double référendum est venu conforter cette décision. En effet, le 8 avril 1962, les Français de métropole ont approuvés à plus de 90% le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se sont prononcés encore plus massivement pour l'indépendance de leur pays. L'indépendance est ainsi devenue effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle République algérienne démocratique et populaire. Le 5 Juillet, l'indépendance de l'Algérie est officiellement proclamée. Par la force des armes et le sacrifice d'un million cinq cent mille martyrs, elle est revenue à ses enfants, les Algériennes et les Algériens.