Le nouveau siège flambant neuf de l'APC d'Aghribs a accueilli, la semaine dernière, la réunion des maires du nord de la wilaya de Tizi Ouzou, communément appelée l'Intercommunale. Les P/APC de pas moins de 11 collectivités qui la forment ont passé au crible avec le représentant de la direction de l'industrie et des mines (DMI) la situation des projets inscrits à l'indicatif du secteur. Le représentant de l'administration a mis l'accent sur les avancées de son secteur, à court et à moyen terme. De l'autre côté, les maires qui sont « au premier plan de la contestation populaire », selon l'un d'eux, ont plutôt noirci le tableau. Les maires ont d'abord dénoncé leur mise à l'écart dans le cadre des études concernant leurs localités, y compris celles sur le transport et la distribution du gaz. « Il n'y a ni concertation ni coordination », fait remarquer un autre. Les retards enregistrés dans le volet « gaz » se répercutent sur les travaux des aménagements urbains qui traînent encore en longueur. Les chefs-lieux communaux vivent une véritable situation kafkaïenne puisque le lancement des travaux des trottoirs et autres, est conditionné par le passage, au préalable, des conduites de gaz. Et celles-ci se font paradoxalement attendre. Chose qui irrite sérieusement les P/APC. Sauf qu'à Djebla, dans la commune d'Ouaguenoun, l'effet inverse a provoqué « une catastrophe » car le suivi des travaux a été bâclé et la remise en l'état n'a pas suivi. Comme si on avait laissé les entreprises travailler à leur guise. De plus, « les tests effectués ont révélé des fuites », selon le premier responsable de cette commune. Les édiles communaux redoutent « l'oubli » de raccorder certains villages où le passage des conduites du gaz est programmé. « On risque des contestations s'ils se sentent lésés », avertit le maire de Tigzirt. Pour l'électrification rurale, il est dit que pour 10 ménages, le droit à cette précieuse source est garanti. Le problème est qu'il appartient aux APC de prendre en charge le financement des études d'extension. A défaut, le recours au concours de l'APW est préconisé par le représentant de la DMI. En somme, les maires vivent très mal le manque d'informations, perçu comme une sorte de mépris à leur égard. D'ailleurs, il a été convenu d'inviter à leur prochaine réunion d'autres directions concernées par ces problèmes de gaz et d'amélioration urbaine.