Le premier bilan dressé officieusement par les habitants fait ressortir une dizaine de familles sinistrées, dont certaines ont échappé de justesse au trépas, assistant impuissantes à l'effondrement de leurs bâtisses en terre battue. Les intempéries ont causé de graves désagréments, s'alarme une source locale qui fait état de pylônes d'électricité arrachés et d'inondation de plusieurs maisons construites à base d'argile rouge. Des mosquées ont également été submergées par les eaux pluviales, ajoute la même source qui nous a décrit la nuit d'horreur vécue par les sinistrés du Tidikelt peu après la rupture du jeûne. Fort heureusement, aucune perte humaine n'est à déplorer, précise la même source. Celle-ci a fait savoir que les quartiers sinistrés, Akbour, Lahdeb, K'sar Laâreb, Ezzaouia et une bonne partie de l'est de la ville ont été évacués par les habitants intrépides qui s'évertuaient durant toute la nuit à dégager sans dommages collatéraux la boue charriée par les torrents et l'eau pluviale des taudis complètement inondés. Des villages entiers ont été privés d'électricité pendant plus de 20 heures à la suite de ces intempéries ayant causé l'obstruction des canalisations des eaux usées dans nombre de quartiers du chef-lieu de wilaya déléguée. Contacté par nos soins, le directeur de la Protection civile de la wilaya, Azzedine Benkadour, a assuré que ses unités d'intervention sont à pied d'œuvre pour recenser les sinistrés dans le but d'établir un bilan exhaustif des dégâts occasionnés. M. Benkadour a affirmé que contrairement aux informations faisant état d'écroulement de maisons entières, «les dégâts enregistrés sont minimes et les intempéries n'ont affecté que partiellement les anciennes constructions en argile».