Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et son homologue égyptien, Samir Zaher, ont été auditionnés, hier à Zurich (Suisse), par la FIFA pour faire la lumière sur les graves incidents enregistrés le 12 novembre dernier au Caire, où le bus transportant l'équipe algérienne de football avait été sauvagement attaquée par des supporters égyptiens. Une attaque ayant causé de sérieuses blessures aux joueurs algériens, notamment Rafik Halliche et Khaled Lemmouchia. Une deuxième séance d'auditions serait programmée pour aujourd'hui. Ces auditions ne concernent pas les (prétendus) incidents du match de barrage entre les deux pays, le 18 novembre 2009 au Soudan qui n'ont pas été évoqués. Les membres du jury disciplinaire de la FIFA ont posé un certain nombre de questions à Raouraoua (auditionné le matin) et M. Zaher (auditionné l'après-midi) pour faire toute la lumière sur ce qui s'est réellement passé au Caire. Ces deux derniers qui auraient refusé de se serrer la main, ont avancé chacun sa version. Le président de la FAF a mis en évidence, a-t-on appris de sources dignes de foi, la responsabilité de la Fédération égyptienne dans ces incidents survenus près de l'aéroport international du Caire. Les Egyptiens n'ont pas pris, estime M. Raouraoua, les mesures nécessaires pour éviter le drame. Le président de la Fédération égyptienne, Samir Zaher, a tenté, de son côté, de défendre la cause de son pays. D'après les mêmes sources, M. Zaher aurait essayé de faire croire à la FIFA que les membres de la délégation algérienne auraient provoqué les incidents. L'instance internationale dispose désormais de tous les éléments d'information sur ce qui s'est passé au Caire (auditions des parties concernées et rapports écrits et filmés du caillassage). Les décisions seront rendues publiques, précisent nos sources, avant la fin du mois en cours. Ce sera probablement les 18 ou 19 de ce mois, c'est-à-dire à l'occasion de la réunion du comité exécutif. Ce dernier devra étudier, en effet, les rapports de toutes les commissions permanentes dont le jury disciplinaire. Nos tentatives de joindre M. Raouraoua au téléphone pour en savoir plus ont été vaines.