Malgré l'insistance des journalistes, le président de la Société des eaux de Marseille (SEM), Loïc Fauchon, en visite hier à Constantine, a évité de s'exprimer clairement sur les suites de la mise en demeure adressée à sa société par le conseil d'administration de la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco). Une mesure publiée le 31 janvier dernier par plusieurs organes de presse, et qui est survenue suite au constat de défaillances sur le terrain quant aux clauses contractuelles liant les deux parties. Des défaillances qui ont provoqué le courroux du ministre de tutelle, M. Sellal, qui a affiché son insatisfaction quant au travail accompli par la SEM à Constantine, sachant que ces derniers ont décroché un marché de 28 millions d'euros pour la gestion déléguée de l'eau dans la ville du Vieux Rocher. Dans une déclaration à El Watan, en marge d'une visite concernant certains chantiers de travaux de la SEM, Loïc Fauchon dira : « Il s'agit beaucoup plus d'une incompréhension entre les deux parties qu'on veut dissiper grâce au dialogue et à la communication. » « Dans la mission qui nous a été confiée, il est précisé qu'après cinq ans, la ville de Constantine disposera d'une organisation des services de l'eau qui sera gérée par des Algériens grâce au savoir-faire que nous aurons à leur transmettre », confie-t-il. Vingt jours avant l'expiration du délai fixé pour corriger les réserves émises par le conseil d'administration de la Seaco, les responsables de la SEM semblent néanmoins dépassés par les événements. Les mesures prévues au début du mois de février ont tardé à être concrétisées, notamment concernant le renforcement des équipes, la dotation en matériel et surtout l'ouverture d'un centre d'appel chargé de recevoir les doléances des clients et qui n'a commencé à fonctionner réellement que depuis trois jours.