Mise en demeure par le ministère des ressources en eau pour la lourdeur de son action à Constantine, la Société de gestion des eaux de Marseille tente de redorer son blason. Ainsi, le P-Dg de l'entreprise qui était mercredi en visite dans l'antique cirta a indiqué que la SEM comptait ajuster son plan d'action "de manière à accorder davantage d'attention aux exigences et aux questions quotidiennes". M. Loïc Fauchon a répété que, désormais, "nous mettons les urgences dans la main droite et le travail dans la durée dans la main gauche". La SEM "ajustera perpétuellement son plan d'action en fonction des données du terrain qui sont en constant mouvement", a souligné M. Fauchon, signalant que son entreprise "n'a aucune raison de s'inquiéter au sujet de l'avenir de son contrat avec la SEACO", tant qu'elle trouve "de l'enthousiasme et de la volonté de progresser auprès du personnel de ses partenaires algériens". La SEM "n'est pas dans un sprint à Constantine, mais s'est engagée dans une course de fond", a souligné le P-DG de cette entreprise, au cours d'une visite qu'il a effectuée à Constantine dans le cadre du contrat de gestion liant la SEM à la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (SEACO). Rappelant que le contrat de la SEM a été signé pour une durée de 5 ans et demi, au terme duquel elle est tenue de laisser à la SEACO un réseau d'AEP et d'assainissement moderne, ainsi que des méthodes de gestion performantes, le 1er responsable de l'entreprise marseillaise a souligné que celle-ci "accorde une importance de premier ordre à l'élément humain à travers le transfert de savoir- faire et la formation". La gestion de l'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement de la ville de Constantine a été confiée en 2008 à la Société des eaux de Marseille pour une durée de cinq ans et demi, un contrat qui a coûté 45 millions d'euros à l'Algérie. En octobre 2008, la Seaco a vu le jour grâce à un triple montage entre l'ADE, l'Office national de l'assainissement (ONA) et la SEM. Depuis, il semble que les choses n'ont pas évolué dans le sens souhaité. " La qualité de la gestion de l'eau n'est pas à la hauteur de ce qu'exigent les citoyens ", a estimé le ministre des Ressources en eau, en citant, entre autres, les fuites d'eau répétitives sur les réseaux d'AEP.