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« il fallait lever le tabou... »
L'ambassadeur de france à propos du 8 mai 1945
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2005

L'Algérie et la France écrivent une nouvelle page d'histoire. A quelques mois de la signature d'un traité d'amitié, la France vient de lancer un signal fort : la reconnaissance officielle des massacres qu'elle a commis durant la période coloniale.
Intervenant, hier, sur les ondes de la radio française Europe 1, l'ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, a qualifié les « massacres » du 8 Mai 1945 de Sétif de « tragédie inexcusable ». Certes, le diplomate français avait tenu ces propos, pour la première fois, le 27 février 2005, devant quelque 400 étudiants et professeurs de l'université Ferhat Abbas de Sétif ; néanmoins, certains avaient considéré que voir dans l'hommage rendu aux victimes du 8 Mai 1945 une « reconnaissance officielle de la France » n'était qu'une extrapolation de la presse algérienne. A ces interprétations, M. Colin de Verdière a mis un terme définitif. Interrogé s'il s'exprimait en son nom individuel ou au nom du Président Jacques Chirac et du chef de la diplomatie Michel Barnier, il a répondu tout de go : « Honnêtement, un ambassadeur de France en Algérie qui dit cela ne le fait pas sans l'accord de ses plus hautes autorités. » « Je suis convaincu qu'il fallait lever un tabou du côté français. Depuis 1945, nous avons collectivement et délibérément occulté ce qui s'était passé à ce moment-là », a-t-il ajouté. C'est la première fois, depuis l'indépendance de l'Algérie, en 1962, que la France reconnaît sa responsabilité dans un massacre. Lors des festivités du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er novembre 1954, ainsi qu'en de nombreuses autres occasions, plusieurs associations de victimes de la guerre ont appelé la France à faire acte de repentance afin d'assumer son passé en Algérie et pouvoir ensemble écrire une nouvelle page. Ce premier geste de la France a été salué en Algérie. La Fondation du 8 Mai 1945 s'en est effectivement félicitée, il y a quelques jours, tout en appelant les autorités françaises à « demander pardon ». M. Colin de Verdière a indiqué sur Europe 1 que « la voie se libère » et que le pardon interviendra au « moment opportun ». « Pourquoi anticiper les étapes ? », s'est-il interrogé. « L'essentiel, c'est de qualifier les faits tels qu'on les voit », a ajouté l'ambassadeur de France, considérant que cela représentait 99% du « travail de mémoire ». « La condition n°1 est que les historiens et les chercheurs puissent continuer à faire leur travail librement. C'est ce qui se fait en France et en Algérie », a-t-il indiqué. Toutefois, il n'a toujours pas été mis un terme à la polémique sur le nombre de victimes durant les manifestations du 8 mai 1945, survenues à Sétif, Guelma et Kherata. Selon Hubert Colin de Verdière, il y aurait eu entre 5 et 10 000 morts, alors que du côté algérien, on parle de plus de 40 000 morts. L'ambassadeur de France a indiqué que la prochaine étape dans les relations algéro-françaises consistait en la négociation du traité d'amitié. Interpellé sur la venue des harkis en Algérie, une question sur laquelle les autorités algériennes se disent intraitables, M. Colin de Verdière a rétorqué : « Nous avons beaucoup travaillé ces dernières années pour que, sans drame, dans la discrétion, pour ne pas réveiller des plaies ouvertes, tous les ressortissants français bénéficient de la libre circulation avec l'obligation simple d'un visa pour se rendre en Algérie. Aujourd'hui, je crois que l'essentiel a été fait. Il reste quelques cas difficiles. Ce sont des sujets sur lesquels il faut savoir ne pas bouleverser le calendrier. Nous continuons d'y travailler et un jour viendra où j'espère ce problème sera dernière nous. »

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