Conseil de sécurité : l'Algérie insiste sur la nécessité du retour au cessez-le-feu à Ghaza et de la mise en œuvre de toutes les étapes de l'accord    Le CNDH salue les progrès réalisés pour renforcer la sécurité hydrique nationale    Ouargla : baisser de rideau de la 12e édition du festival culturel local de l'Inchad    Qualifs-Mondial 2026 : importante victoire de l'Algérie face au Botswana (3-1)    France: Retailleau appartient à une partie de la droite qui n'a jamais accepté l'indépendance de l'Algérie    L'écosystème de la finance islamique en Algérie promis à davantage d'évolution avec le lancement des sukuk    Foot / Qualifs-Mondial 2026: importante victoire de l'Algérie au Botswana (3-1)    Foot / Qualifs-Mondial 2026 : l'Algérie mène à la mi-temps face au Botswana (1-0)    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Angola    Barrage vert: le projet de réhabilitation avance à grands pas    Ghaza: plusieurs quartiers de Beit Lahiya attaqués par l'armée sioniste    Laghouat: exportation de la première cargaison de câbles électriques vers le Togo    Ouverture de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie à Alger    Rencontre à Alger autour des enseignements du "Jour de la victoire"    3,5 tonnes de kif saisies par L'ANP    M. Merad préside le lancement officiel de la plateforme numérique "Formulaires services de police"    El-Oued : le Chahid du devoir national le pilote Lieutenant-Colonel Bekkouche Nasr inhumé au cimetière de Sidi-Youcef    Célébration de la Journée internationale des forêts : des campagnes de reboisement et de sensibilisation à la préservation du patrimoine forestier dans l'Ouest du pays    Décès de la journaliste Fatima Ould Khessal : la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Cible principale, l'Algérie et les Algériens    A Gaborone pour la victoire...    Coupe d'Algérie 2025 (1/4 de finale) : Les dates et les stades connus    Près de 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées    A l'horreur s'ajoute l'asphyxie humanitaire    Nadir Larbaoui préside une réunion du Gouvernement    Près de 11 000 tonnes de produits impropres à la consommation saisies à l'Ouest    Plus de 800 g de kif traité saisis, une arrestation    Plus de 100 g de kif traité, 401 comprimés de psychotropes saisis, trois arrestations    « L'Algérie est un modèle à suivre en matière de lutte contre le terrorisme »    Appel à la vigilance des agriculteurs    Tournoi de la presse : Les 8es de finale lancés    L'autre lutte pour le recouvrement de l'indépendance    Guelma accueille la 9e édition    Dans l'imaginaire littéraire et artistique algérien    «Loyauté envers les martyrs»    Manifestations à Washington et New York pour exiger la libération d'un étudiant miilitant palestinien        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« il fallait lever le tabou... »
L'ambassadeur de france à propos du 8 mai 1945
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2005

L'Algérie et la France écrivent une nouvelle page d'histoire. A quelques mois de la signature d'un traité d'amitié, la France vient de lancer un signal fort : la reconnaissance officielle des massacres qu'elle a commis durant la période coloniale.
Intervenant, hier, sur les ondes de la radio française Europe 1, l'ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, a qualifié les « massacres » du 8 Mai 1945 de Sétif de « tragédie inexcusable ». Certes, le diplomate français avait tenu ces propos, pour la première fois, le 27 février 2005, devant quelque 400 étudiants et professeurs de l'université Ferhat Abbas de Sétif ; néanmoins, certains avaient considéré que voir dans l'hommage rendu aux victimes du 8 Mai 1945 une « reconnaissance officielle de la France » n'était qu'une extrapolation de la presse algérienne. A ces interprétations, M. Colin de Verdière a mis un terme définitif. Interrogé s'il s'exprimait en son nom individuel ou au nom du Président Jacques Chirac et du chef de la diplomatie Michel Barnier, il a répondu tout de go : « Honnêtement, un ambassadeur de France en Algérie qui dit cela ne le fait pas sans l'accord de ses plus hautes autorités. » « Je suis convaincu qu'il fallait lever un tabou du côté français. Depuis 1945, nous avons collectivement et délibérément occulté ce qui s'était passé à ce moment-là », a-t-il ajouté. C'est la première fois, depuis l'indépendance de l'Algérie, en 1962, que la France reconnaît sa responsabilité dans un massacre. Lors des festivités du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er novembre 1954, ainsi qu'en de nombreuses autres occasions, plusieurs associations de victimes de la guerre ont appelé la France à faire acte de repentance afin d'assumer son passé en Algérie et pouvoir ensemble écrire une nouvelle page. Ce premier geste de la France a été salué en Algérie. La Fondation du 8 Mai 1945 s'en est effectivement félicitée, il y a quelques jours, tout en appelant les autorités françaises à « demander pardon ». M. Colin de Verdière a indiqué sur Europe 1 que « la voie se libère » et que le pardon interviendra au « moment opportun ». « Pourquoi anticiper les étapes ? », s'est-il interrogé. « L'essentiel, c'est de qualifier les faits tels qu'on les voit », a ajouté l'ambassadeur de France, considérant que cela représentait 99% du « travail de mémoire ». « La condition n°1 est que les historiens et les chercheurs puissent continuer à faire leur travail librement. C'est ce qui se fait en France et en Algérie », a-t-il indiqué. Toutefois, il n'a toujours pas été mis un terme à la polémique sur le nombre de victimes durant les manifestations du 8 mai 1945, survenues à Sétif, Guelma et Kherata. Selon Hubert Colin de Verdière, il y aurait eu entre 5 et 10 000 morts, alors que du côté algérien, on parle de plus de 40 000 morts. L'ambassadeur de France a indiqué que la prochaine étape dans les relations algéro-françaises consistait en la négociation du traité d'amitié. Interpellé sur la venue des harkis en Algérie, une question sur laquelle les autorités algériennes se disent intraitables, M. Colin de Verdière a rétorqué : « Nous avons beaucoup travaillé ces dernières années pour que, sans drame, dans la discrétion, pour ne pas réveiller des plaies ouvertes, tous les ressortissants français bénéficient de la libre circulation avec l'obligation simple d'un visa pour se rendre en Algérie. Aujourd'hui, je crois que l'essentiel a été fait. Il reste quelques cas difficiles. Ce sont des sujets sur lesquels il faut savoir ne pas bouleverser le calendrier. Nous continuons d'y travailler et un jour viendra où j'espère ce problème sera dernière nous. »

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.