L'Entente sportive Aïn Melouk (ESAM) renaît de ses cendres. Confronté qu'il était à la sempiternelle défaillance du nerf de la guerre, voir asphyxié financièrement, le club, qui s'appelait en réalité Chabab riadhi Aïn Melouk (CRBAM), fut dissout vers 2002. Mais, pour un retour au devant de la scène, c'est plutôt réussi comme challenge. Engagé en championnat pré-honneur à partir de la saison 2008/2009, l'ESAM fait un come-back spectaculaire en s'assurant haut la main une montée en division d'honneur avec, à la clé, la bagatelle de 9 longueurs d'avance sur le poursuivant immédiat. A présent, les Noir et Blanc occupent, à l'issue de la 9e manche, la troisième place avec 18 points au compteur et restent collés au peloton de tête conduit par l'indétrônable leader, en l'occurrence le rapide Anouche Ali et son dauphin l'USB Rouached, avec respectivement 25 et 21 points. « Au vu de nos faibles moyens matériels et les maigres enveloppes financières qui nous sont affectées, il serait illusoire de prétendre jouer l'accession, mais nous ne tournerons pas le dos à cette aubaine si cette dernière se présente à nous, car tout dépend aussi de l'évolution du championnat », a déclaré le président de l'association, Ramdane Chettah. Dans l'entourage de l'ESAM, l'on est persuadé que le rendement de l'équipe a beaucoup décliné à la faveur des nouveaux textes limitant à deux le nombre de joueurs âgés de plus de 30 ans, d'où le handicap du manque d'expérience qui risque de s'avérer déterminant. Afin de pallier à ces insuffisances, la chefferie de l'Entente a dû s'attacher les services de 4 recrues, puisées dans les jeunes catégories du JCL et de l'ABCL. Cette situation a de même contraint les dirigeants à opérer un rajeunissement total des effectifs en incorporant une pléiade de jeunes éléments aux dispositions techniques exceptionnelles, mais non encore aguerris à la compétition. Les Tarek Daâra, Nabil Bounaâs, en passant par les juniors Chemseddine Tebib et Farid Mohammadi, pour ne citer que ceux-la, représentent la nouvelle génération de joueurs disciplinés, combatifs, volontaires et développant un football alléchant. Une véritable synergie est née entre les supporters qui sont de plus en plus nombreux à effectuer les déplacements (avec leurs propres ressources) pour encourager leurs protégés, lesquels ont jusque-là glané 6 victoires dont 2 à l'extérieur. « Notre mission première, c'est l'éducation et la formation de dignes ambassadeurs du sport-roi dans une localité comme Aïn Melouk, où, hélas, toutes les disciplines sportives sont bannies du lexique local, mis à part le football », a encore dit le boss Chettah.