La fermeture de l'Entreprise publique d'insertion des handicapés (Epih, ex-Onabros) était nécessaire tant elle était devenue budgétivore. C'est ce qu'a expliqué, hier, le ministre de la Solidarité nationale qui chapeautait ce dossier. « L'ouverture du marché a mis sur les étals des produits (des balais et des brosses, ndlr) de meilleure qualité pour beaucoup moins cher. Chaque année, le département de la Solidarité versait 16 milliards de centimes pour les salaires des travailleurs, en plus d'une subvention de 8,5 milliards pour maintenir les usines sous perfusion », a expliqué M. Ould Abbès, précisant qu'entre 2001 et 2009, l'Etat a déboursé près de 147 milliards de centimes pour l'Epih. Pour justifier la fermeture des usines des non-voyants, le ministre de la Solidarité a usé des arguments les plus inattendus : « Les travailleurs non voyants étaient là à recevoir leur salaire alors qu'ils ne travaillaient plus. C'est pour préserver la dignité des travailleurs que nous avons fermé les usines », a-t-il expliqué. Aujourd'hui, d'anciens employés sont sortis à la retraite, d'autres ont opté pour les départs volontaires, pour une réintégration dans d'autres départements ou encore des micro-crédits pour leurs enfants. « Le problème de l'Onabros est définitivement réglé et clos. Et personne n'a été lésé », a soutenu Djamel Ould Abbès.