Fort heureusement, on est loin de l'effet boule de neige. Il n' y a pas d'augmentation franche et massive qui vous prend au cou et vous assomme. Sans rémission. Mais il y a tout de même de la hausse dans l'air. Discrète, feutrée et sporadique. Certains transporteurs privés entrent dans la danse et poussent l'épée dans les reins sans autre forme de procès, sans raison ni explication. Du moins jusqu'à preuve du contraire. Le micmac se perpètre sur quelques lignes interurbaines. Une petite rallonge, timide et « amicale ». Quelques dinars supplémentaires sur le prix légal du ticket de transport. En douce et en catimini. Comme pour briser une monotonie lassante. Le citoyen, bouc émissaire, supporte l'augmentation, parfois à son corps défendant. Le changement de décor s'accepte non sans irritation. Le syndicat des transporteurs, l'UNAT en l'occurrence, s'est montré plutôt compréhensif à l'égard des usagers quand les transporteurs voulaient une hausse « drastique » des prix. Il demanda à ses « ouailles » de tenir compte du pouvoir d'achat, tout en justifiant les griefs avancés par les opérateurs. Il n'empêche que les dissidences orchestrées par quelques transporteurs indélicats ajoutent une petite dose de cacophonie et une touche d'embrouille qui ne sont pas faites pour rassurer. Une tarification qui enfle et qui reprend sa forme initiale, ça fait désordre. Et on n'est jamais à l'abri des tentations. Voilà qui ramène à la surface un vaste sujet. Celui d'un secteur des transporteurs qui n'en finit plus de manger son pain noir. Pas besoin d'une acuité acérée pour le constater. L'usager, qui se voit contraint et forcé de porter le chapeau, espère de toutes ses fibres une amélioration