« M. Juppé (le maire de Bordeaux) est un homme de confiance mais aussi d'avenir. » C'est en ces termes que Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances, s'est adressé au maire d'Oran avant de lui demander une évaluation du projet de coopération prévu entre les deux villes. Venu annoncer officiellement la désignation de Lies Lhannani à la tête de la direction régionale des impôts ainsi que M. Bencherif à la direction Oran-Est, le ministre des Finances a ensuite effectué une visite sur le terrain dont l'une des étapes était les Arènes d'Eckmühl. La rencontre entre le ministre et le maire a concerné la rénovation de cette structure unique en son genre dans notre pays, mais aussi les incidences sur le développement local du jumelage de la capitale de l'Ouest avec la capitale de la Gironde. Selon M. Benachenhou, la coopération Oran-Bordeaux préfigure la coopération algéro-française dont il est question à l'échelle globale. Toujours dans le cadre du partenariat, il était question de faire appel aux compétences nîmoises pour tenter de faire des arènes un lieu attractif pour le quartier mais aussi pour toute la cité. Privilégiant l'approche multifonction, cette structure pourra abriter aussi bien des activités culturelles que sportives ou de loisirs. La ville est également concernée par un apport considérable en investissements venant d'Espagne. « Des entretiens politiques ont eu lieu avec les Espagnols qui comptent investir beaucoup en Algérie », avait annoncé le ministre lors de la cérémonie d'installation des cadres de l'administration fiscale. La Cnep doit retrouver sa vocation Dans son allocution, il a mis en évidence le retard accumulé dans le développement de la wilaya malgré, avait-il précisé, les efforts fournis dans plusieurs secteurs d'activités. « La CNEP a beaucoup d'argent et il est temps de l'utiliser, du moins en partie, dans la promotion immobilière », avait-il suggéré, avant de s'attaquer à la réforme administrative par le renforcement, en priorité, des DLEP, l'administration territoriale et des trésoreries, en accordant notamment un intérêt particulier aux contrôleurs financiers. « L'administration fiscale est la première entreprise algérienne avant la Sonatrach », a-t-il estimé. Une entreprise déficitaire car, déplore-t-il plus loin, si la facture de fonctionnement de l'administration s'élève à 614 milliards de DA, les recettes de la fiscalité ordinaire n'atteignent pas ce chiffre. « Le fonctionnement de l'Etat doit être sécurisé », devait-il déclarer en considérant la région d'Oran (7 wilayas) comme un bassin fiscal important. C'est sans doute pour cela que cette partie du territoire a été retenue pour une expérience pilote de « mutation » de l'administration fiscale, mais aussi une meilleure redéfinition de ses rapports avec les autres administrations, comme le commerce extérieur, la justice et ses services auxiliaires et les douanes.