Les habitants de la ferme Jaïs à Bachedjerrah se plaignent de leur « situation tragique ». « Depuis 1962, 40 familles survivent dans un bidonville crasseux situé au pied de l'autoroute, au bord même de oued Ouchayeh, connu pour sa pollution et les odeurs nauséabondes », regrettent les résidants. Entassés dans de minuscules baraques de fortune (1 pièce cuisine par famille) font « bon ménage » avec les serpents, les rats, l'humidité, l'absence totale d'hygiène et la montée des eaux de oued Ouchayeh qui causent des maladies et des décès et autres allergies. Ces mêmes habitants s'indignent également contre l'inexistence de terrain de jeux et de lieu de loisir. Désespérés devant l'« autisme » des autorités qu'ils ont interpellées plusieurs fois, ils ont déposé des demandes de relogement dès 1962. Aucune de ces 40 familles n'a jamais été relogée malgré les nombreux dispositifs sociaux successifs. Des responsables de la wilaya, de la daïra et de l'APC se sont bien déplacés sur les lieux à plusieurs reprises, lors des campagnes électorales, et ont fait moult promesses de relogement ou de viabilisation des lieux, promesses jamais tenues. Ces familles n'aspirent pourtant qu'à vivre sous un toit décent, ce qui est leur droit inaliénable.