Ces journées nationales de la recherche constituent, pour notre centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), une opportunité pour présenter sa stratégie et ses missions dans la résolution des problèmes socio-économiques et environnementaux et leur impact sur le développement et la protection des zones arides en général, et de la région des Ziban en particulier ». Ce sont là les paroles de Dr Fattoum Lakhdari, directrice du centre Omar El Bernaoui, lors de l'inauguration des journées sur la recherche scientifique ouvertes au public du 14 au 18 mars. Le programme de ces journées est très riche, car en plus des activités traditionnelles, conférences et débats ayant, entre autres thèmes, « La ressource hydrique », « L'agriculture oasienne », « La lutte biologique », il comporte des rencontres qu'accueille le centre lui-même, sis au campus universitaire de l'université Mohamed Khider de Biskra ; les annexes du centre, à l'instar de la station de bioressources d'El Outaya, sise à 30 km du centre, ont suscité l'intérêt des visiteurs ; ces derniers ont eu l'opportunité de s'informer sur place, et en plein champ, sur la richesse des bioressources locales telles le palmier dattier et ses centaines de cultivars, les cultures maraîchères primeurs sous serre et garanties « bio », les plantes condimentaires, aromatiques et médicinales, etc. Au niveau de la station Milieu biophysique de « Touggourt », implantée dans la wilaya de Ouargla et dépendant du CRSTRA de Biskra, une visite guidée nous a sensibilisés sur les problèmes spécifiques à l'Oued Righ, comme le plan de lutte contre l'ensablement de la zone d'El Goug, les recherches sur la taxonomie des races camelines, les nouvelles techniques de l'élevage du dromadaire, ou l'amélioration de la viande du « houar » (chamelon ) dont la chair est préférée à celle du veau de lait dans ces contrées désertiques. Par ailleurs, les expériences poursuivies dans le nouveau créneau porteur, à savoir l'augmentation de la production de lait de chamelle, dont les vertus nutritives aussi bien que curatives ne sont plus à démontrer, mais dont le prix reste malheureusement inabordable (entre 500 et 800 DA le litre selon la période de l'année), sont très prometteuses dans la mesure où elles vont sauver le « navire du désert » d'une extinction annoncée !