Les élections se suivent et le discours reste le même. Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN, a recyclé ses propos tenus durant les législatives, lors de sa rencontre avec les candidats de la wilaya d'Alger pour les élections locales du 23 octobre. Rassemblés au Palais des nations à Club des Pins, le patron du parti a répété, pratiquement mot pour mot, ses éléments de langage, ses références historiques et ses propos laudateurs envers le président Bouteflika, qui feraient rougir de jalousie n'importe quel cadre du Parti communiste de Corée du Nord. «Le Président a sacrifié sa vie pour le pays», a affirmé M. Ould Abbès. Et d'ajouter : «La vie nous a honoré d'avoir un président de la République et président du FLN comme M. Bouteflika.» Au plan politique, le patron du FLN a répété que son parti avait l'ambition d'obtenir la «majorité absolue». «Nous sommes sereins, mais nous restons vigilants», a-t-il déclaré, avant de décocher quelques flèches en direction du secrétaire général du RND et Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Encore une fois, et sans jamais le nommer, le chef de la première force politique du pays accuse à demi-mot le Premier ministre de nourrir des ambitions présidentielles. «Ceux qui font des calculs pour 2019 se trompent, a affirmé M. Ould Abbès. Ils ne devront pas compter sur le soutien du FLN.» D'autant qu'une nouvelle fois, il assure que le parti aura son propre candidat pour 2019, sans se prononcer sur la candidature éventuelle pour un 5e mandat du président Bouteflika, préférant s'en remettre à la volonté divine. «Seul Dieu sait qui sera notre candidat», a déclaré le secrétaire général du FLN.