Le Premier ministre irakien sortant Nouri Al-Maliki, engagé dans une lutte féroce pour le pouvoir avec son rival laïque Iyad Allawi, a demandé hier un nouveau décompte des bulletins de vote après les législatives du 7 mars. La commission électorale a rejeté un décompte de l'ensemble des votes au niveau national mais a laissé la porte ouverte à des vérifications dans certains centres. La liste de M. Allawi a réagi en accusant le chef du gouvernement de « menaces » et de « pression » contre la commission électorale pour influencer les résultats au moment où elle est en tête, en nombre de voix. Dans un communiqué, M. Maliki a appelé « la haute commission électorale à répondre aux demandes des partis politiques de réaliser un nouveau décompte des voix manuellement ». Soulignant qu'il était toujours « le chef des forces armées » et responsable de « la politique du pays », le Premier ministre a expliqué souhaiter un nouveau décompte « afin de préserver la stabilité politique, empêcher une dégradation de la situation sécuritaire et un retour à la violence ». Mais ces demandes de décompte ont été condamnées par le Bloc irakien de M. Allawi.