Trois cent vingt femmes de 22 pays africains, européens et d'Amérique latine ont exprimé, hier, leur solidarité au combat des femmes sahraouies. Invitées du colloque international sur la résistance de la femme sahraouie dont les travaux ont débuté, hier, à Alger et se poursuivent dans les camps de réfugiés à Tindouf, des militantes de Cuba, du Venezuela, du Chili, du Salvador, du Mexique, d'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, de Namibie, du Mozambique, d'Angola, de France, de Belgique, d'Espagne, de Grande-Bretagne, du Vietnam et de Palestine, ont toutes condamné l'occupation marocaine et salué la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination. Les participantes au colloque ont exhorté le secrétaire général de l'ONU et les membres du Conseil de sécurité à l'application immédiate des résolutions onusiennes afférentes à la question sahraouie et appelé à l'organisation d'« un référendum intègre pour l'autodétermination du peuple sahraoui ». La secrétaire générale de l'Union des femmes sahraouies, Fatima El Mehdi, a appelé à l'application de lourdes sanctions contre le royaume marocain pour ses violations des conventions des droits de l'homme, les arrestations arbitraires et les exactions commises contre les citoyens sahraouis. Pour Mme El Mehdi, ces pratiques « ne dénotent pas d'une intention sincère du Maroc de trouver une solution à la question sahraouie ». La même responsable sahraouie a demandé en outre à tous les gouvernements et institutions occidentales de cesser tout accord avec le Maroc sur des investissements dans les territoires sahraouis ou plus exactement « le pillage de ses ressources ». « Nous appelons le Conseil de sécurité et toutes les instances internationales à prendre des mesures urgentes pour la protection du peuple sahraoui des graves dépassements et des violations des droits de l'homme commis quotidiennement par les forces marocaines dans les territoires occupés », a-t-elle ajouté. Winnie Mandela, l'ancienne épouse du grand militant sud-africain, Nelson Mandela, a, de son côté, exprimé un soutien « ferme et indéfectible » de son pays à la lutte de la femme sahraouie et à travers elle, à tout le peuple sahraoui pour son droit à la liberté et à l'indépendance à l'instar de tous les peuples du continent.