Rencontre n Plus de 320 femmes ont pris part à la conférence internationale des femmes solidaires avec la résistance de la femme sahraouie contre l'occupation marocaine. Elles sont venues de 22 pays africains, européens et d'Amérique latine pour participer à cette rencontre organisée hier, dimanche, à Alger, par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, l'Union des femmes sahraouies et l'Union nationale des femmes algériennes. Après un bref aperçu sur la situation de la femme sahraouie dans les territoires occupés et dans la diaspora, la secrétaire générale de l'Union des femmes sahraouies, Mme Fatima El-Mehdi, a appelé à imposer de lourdes sanctions au royaume marocain pour ses violations des conventions des droits de l'homme, les arrestations arbitraires et les exactions commises contre les citoyens sahraouis. Pour l'intervenante, ces pratiques «ne dénotent pas d'une intention sincère du Maroc de trouver une solution à la question sahraouie». Mme El-Mehdi a demandé à tous les gouvernements et institutions occidentales de cesser tout accord avec le Maroc sur des investissements dans les territoires sahraouis, ou plus exactement «le pillage de ses ressources». «Nous appelons le Conseil de sécurité et toutes les instances internationales à prendre des mesures urgentes pour la protection du peuple sahraoui des graves dépassements et des violations des droits de l'homme commis quotidiennement par les forces marocaines dans les territoires occupés», a-t-elle ajouté. La militante Winnie Mandela d'Afrique du Sud a, pour sa part, exprimé le soutien «ferme et indéfectible» de son pays à la lutte de la femme sahraouie et, à travers elle, à tout le peuple sahraoui pour son droit à la liberté et à l'indépendance, à l'instar de tous les peuples du continent». «Si un pouce du continent africain est encore colonisé, c'est toute l'Afrique qui est colonisée», a-t-elle précisé. Mme Mandela a dénoncé la politique de pillage des ressources naturelles sahraouies suivie par le Maroc, la qualifiant «d'esclavage économique», appelant à imposer des sanctions économiques contre le Maroc afin de «mettre un terme à son irrespect de la légitimité internationale et à ses entraves au processus de négociations». La présidente de l'Union nationale des femmes algériennes, Mme Nouria Hafsi, a, quant à elle, salué la lutte de la femme sahraouie pour arracher les droits légitimes de son pays spolié, insistant sur «la nécessité de renforcer le soutien et la solidarité au plan africain et mondial pour le triomphe de la juste cause sahraouie». Les représentantes du Venezuela, de Cuba, du Salvador, de la France et de l'Angleterre ont, de leur côté, fait part de leur soutien à la femme sahraouie dans sa lutte contre le colonisateur, affirmant la nécessité de mobiliser un plus grand soutien au niveau mondial en faveur de cette cause juste. Cette importante délégation est en visite en Algérie pour participer à la deuxième rencontre internationale sur la femme sous le thème «femme et résistance» qui s'est ouverte, hier, dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis et qui retrace l'expérience de la résistance dans de nombreux pays dont celle de la femme sahraouie.