Souffrant d'un énorme déficit en matière d'espaces commerciaux régulés, la wilaya de Bouira qui compte parmi les premières à l'échelle nationale en matière de production agricole, s'apprête à ouvrir un nouvel espace du genre au niveau de la ville d'Aïn Bessem. Situé au cœur du plateau des Aribs, connu pour sa production maraîchère, le nouveau marché de gros va ainsi supplanter celui de la ville de Bouira qui est, de toute évidence, saturé. En effet, nous apprenons auprès des responsables de la wilaya qu'un site dont la superficie est estimée à plus d'un hectare est d'ores et déjà désigné pour accueillir cette nouvelle structure commerciale. Une enveloppe estimée à quelque 500 millions de dinars est, de son côté, débloquée par les services de la wilaya pour la prise en charge des aménagements prévus sur place. Ainsi, nous apprenons de sources proches de la direction du commerce que ledit projet sera incessamment lancé. D'autre part, les autorités de wilaya qui reconnaissent, à demi-mot, le déficit constaté en la matière, ont pris plusieurs initiatives dans le sens de mieux réguler ces espaces de vente, notamment en gros, appelés à s'inscrire dans une stratégie de régulation du marché des produits agricoles. Cependant, si des marchés de proximité sont créés à plusieurs niveaux au niveau du chef-lieu de la wilaya et dans certains chefs-lieux municipaux et de daïras, il demeure que l'anarchie qui règne au niveau des marchés existants (ceux hebdomadaires, de gros et de bétail) affecte bien la distribution et la commercialisation de ces différents produits souvent entre les mains de spéculateurs. L'autre point, qui semble le plus important à prendre au sérieux, est celui du suivi de la marchandise au niveau de ces marchés. C'est le cas, entre autres, du bétail où les marchés existants échappent presque à tout contrôle de la part des services de l'Etat. Pourtant, à ce niveau-là, l'enjeu est assez grand quand on sait que l'absence de contrôle du flux de bétail venant de plusieurs horizons a bien des conséquences sur la santé du cheptel local et par extension sur la santé publique. Ce sont là, les différents problèmes que posent ces espaces de commercialisation appelés à s'aligner sur la norme légale applicable en la matière.