Les travaux de la deuxième édition du colloque «Journées écologiques», organisé du 22 au 24 mars dernier au siège de l'APW et au centre culturel d'Amizour par l'association Eco-Verte de la même ville, ont été sanctionnés par des recommandations visant à créer de nouvelles démarches dans le domaine de la sensibilisation sur l'environnement. L'objectif est d'exhorter l'administration à l'application stricte des lois, ainsi qu'à la création d'autres structures pour appuyer le dispositif existant de protection du patrimoine écologique. Le rapport du premier atelier, animé par le juriste Youbi Sadi et le militant associatif Ouaret Mokrane, qui a traité du thème «La préservation de l'environnement : texte de loi, réalité et acteurs», a mis le doigt sur la nécessité de décentraliser la décision administrative concernant les questions de l'environnement, en plus de l'application effective des lois. Ils ont également appelé les autorités à «considérer les associations comme des partenaires à part entière et à participer au financement des projets et faciliter l'accès des organisations à l'information». Sur les 12 recommandations élaborées au cours de cet atelier, l'une d'elles s'intéresse à l'école, ou éco-éducation, où il a été suggéré «la confection d'un manuel scolaire sur la préservation de l'environnement et la généralisation des clubs verts à travers les établissements scolaires». Au cours du deuxième atelier, Abada Lemnouar, professeur et expert dans la gestion des déchets, et Khaldi Sofiane, membre de l'association Tichy la Verte, se sont penchés sur «L'état de l'environnement à Béjaïa et les perspectives». Après avoir dressé un constat alarmant sur la situation, les participants ont souligné l'importance de «la réactivation de la police de l'environnement et la création des brigades d'hygiène et de l'environnement dans chaque commune». Aussi, il a été recommandé la création de «nouvelles filières universitaires spécialisées dans l'économie verte». Parmi les 24 recommandations formulées, il est suggéré «l'organisation d'un événement régional annuel et des assises sur la question environnementale», ainsi que «la création de zones d'activité et la multiplication des entreprises de recyclage à l'aide du dispositif d'aide à l'emploi des jeunes et la protection des forêts et du littoral de la mafia du foncier». Les adhérents au dernier atelier ont, quant à eux, mis l'accent sur «le rôle et l'implication des entreprises dans l'environnement». Selon l'ingénieur en environnement et président de l'association Tikintoucht, Guenana Loucif, les participants ont estimé qu'il faut faire en sorte d'«inciter les entreprises à investir dans la protection de l'environnement en se dotant des nouvelles techniques de gestion des rejets industriels et la formation du personnel sur l'écologie avant d'interpeller les organismes de l'Etat à jouer leur rôle de contrôle dans le respect des normes par les unités industrielles». Cette manifestation, à laquelle 200 personnes ont participé, a été parrainée par l'APW de Béjaïa, qui a annoncé, à l'occasion, officiellement, le lancement du concours du village le plus propre.