Le personnel médical et paramédical exerçant dans cette structure, ainsi que les patients qui s'y rendent, sont unanimes à déplorer l'absence quasi totale d'un plateau technique à même de répondre convenablement aux besoins les plus élémentaires en matière de prise en charge des malades. Un manque de moyens particulièrement palpable au niveau des services de cardiologie, de pneumologie et d'orthopédie. L'hôpital ne dispose pas, à titre d'exemple, selon le personnel du service de cardiologie, d'un appareil d'écho-radiographie ou écho-doppler, une technique d'imagerie médicale employant les ultrasons, qui permet de visualiser le cœur et les structures qui le composent pour apprécier son fonctionnement. Un appareil d'une importance cruciale en cardiologie, souligne-t-on. Le débit insuffisant d'oxygène parvenant de la source où il est emmagasiné à l'hôpital est également évoqué par le personnel. Le service de pneumologie ne serait pas mieux loti, affirment les mêmes sources, citant nombre de défaillances, comme l'absence d'appareils de fibroscopie, d'aiguilles d'Abraham pour les biopsies, ainsi que d'appareils de spirométrie, pour l'évaluation de la fonction respiratoire. L'on a appris par ailleurs que certains médecins, notamment les réanimateurs et les radiologues, n'effectuent pas de service de garde, vu que l'hôpital est dépourvu d'une chambre de garde. La faiblesse des moyens dont dispose cet hôpital suscite donc à bien des égards beaucoup d'interrogations, d'autant que cette structure est censée contribuer au renforcement du CHU Dr Benbadis, vieillot et ployant sous la pression face au flux des malades de toute la région de Constantine admis quotidiennement dans ses services. Il devrait également permettre à la population locale de pouvoir bénéficier des soins spécialisés sans avoir à se déplacer au chef-lieu.