Rationnaliser les dépenses afin d'assurer la pérennité de la CNAS et son équilibre financier, tel est le but recherché par les responsables de la Caisse sociale à travers l'organisation d'une rencontre régionale CNAS-médecins prescripteurs, jeudi, à la salle des conférences de l'hôtel Mirador Palace de Chlef. Placé sous le patronage du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, le conclave a réuni les gestionnaires de la CNAS et les praticiens concernés des wilays de Chlef, Tiaret, Relizane, Tissemsilt et Aïn Defla. Il a connu un très vif intérêt chez les participants et une parfaite organisation grâce aux moyens mobilisés par la CNAS de Chlef, à sa tête son directeur Ahmed Boudjenah. Les travaux ont été ouverts par le directeur général adjoint de la CNAS Alger, représentant du directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales, qui a souligné l'importance qu'accorde ce dernier à ces rencontres. Placées sous le thème «Agissons en parfaite synergie pour un partenariat durable», les interventions ont été animées par le directeur du contrôle médical à la direction générale de la CNAS, le président du conseil de l'Ordre des médecins, un spécialiste en psychiatrie, et les présidents de l'Académie algérienne d'allergologie et de la Société algérienne de médecine générale, ainsi que des maîtres-assistants membres de la Société algérienne de médecine interne. Les sujets développés ont, de l'avis de tous, été riches en enseignements, dans la mesure où ils ont tous convergé vers la nécessité d'assurer un partenariat fécond, efficace et durable entre la CNAS et les médecins prescripteurs, dans le but de préserver l'équilibre financier de la Caisse sociale et l'accès aux soins pour les patients. Pour tout cela, l'accent a tout particulièrement été mis sur la formation continue des praticiens concernés, les relations «confraternelles» directes et permanentes entre les deux parties, le respect strict de l'éthique professionnelle et des règles et de la réglementation en matière de qualité de soins et de prescriptions médicales. Pour le directeur du contrôle médical à la direction générale de la CNAS, Dr Matari Djamel, il faut agir plus en amont, c'est-à-dire au niveau des cabinets de médecins généralistes, qui constituent la «pierre angulaire» du système de soins national. «C'est à ce niveau-là que les médecins prescripteurs doivent veiller à la maîtrise des coûts des soins, au diagnostic précis, à la lutte contre le gaspillage des médicaments et à la prescription médicale adéquate et sans complaisance» a-t-il souligné, en insistant sur l'attention qui doit être accordée aux maladies chroniques, qui représentent 90 % des dépenses de médicaments au niveau national. Abondant dans le même sens, le Dr Bekkat, président de l'Ordre national des médecins, a exhorté les praticiens à «exercer leur métier avec beaucoup de précautions et de responsabilité, il faut prescrire juste ce qui est nécessaire pour le malade et être soucieux et attentif envers ce dernier».