« Les pouvoirs publics nous ignorent. Notre lot est la misère, la poussière en été, la boue en hiver et les eaux usées en permanence. En face, il y a l'indifférence des responsables locaux ». Malgré les sommes colossales dépensées dans les opérations dites « amélioration urbaine », les communes restent toujours confrontées au problème de la dégradation du cadre de vie. Un problème récurrent que la population n'a cessé de dénoncer au fil des ans sans résultat. Le constat est d'ailleurs valable pour toutes les agglomérations dont les habitants vivent dans des conditions dramatiques. L'état des lieux contraste totalement avec l'effort financier qui est consenti annuellement dans le domaine au profit de cette région. Pour 2009, un budget assez conséquent dont le montant n'a pas été dévoilé, a été englouti sans aucun impact sur les conditions de vie des citoyens. L'on sait que pour les trois « villes nouvelles » en construction à Chlef et à Chettia, l'Etat a débloqué pas moins de 384 milliards de centimes pour l'aménagement des sites en question. Pour 2008, l'argent dégagé pour ce chapitre s'élevait à plus de 200 milliards de centimes dont les résultats sont qualifiés également de « catastrophiques ». Désolation et le dénuement Des quartiers entiers baignent toujours dans la boue et respirent la désolation et le dénuement le plus total. « Les pouvoirs publics nous ignorent. Notre lot est la misère, la poussière en été, la boue en hiver et les eaux usées en permanence. En face, il y a l'indifférence des responsables locaux », dénoncent des habitants de plusieurs cités. Même les travaux qui sont lancés sur ce plan, laissent beaucoup à désirer et aggravent plutôt le décor noirci. Les habitants pointent du doigt les services techniques et la direction en charge de ce dossier qui « laissent faire et ne font rien pour améliorer le quotidien des citoyens ». A cela vient s'ajouter l'anarchie qui règne en matière de constructions et d'extensions urbaines où les règles urbanistiques sont bafouées au quotidien dans l'indifférence des responsables concernés. Nous avons tenté d'avoir la version du S/G de la Wilaya et du directeur de l'urbanisme et de la construction sur le sujet, mais ces derniers n'ont pas daigné nous recevoir sans même connaître le motif de notre visite.