En dépit des programmes consentis par les pouvoirs publics pour la réhabilitation et l'amélioration du cadre de vie des citoyens, les résultats demeurent jusque-là toujours nuls face au tourment qu'endurent encore certaines familles contraintes à l'immobilisme. Les habitants de la cité Chaïb-Mohamed de 140 logements font partie de ceux vivant un tel supplice. Cependant, devant cette situation qui n'a que trop duré, ces derniers sont montés au créneau pour crier, à qui voudrait bien les entendre, leur désarroi. Ainsi, dans une requête adressée au premier responsable de l'exécutif de wilaya, ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour “dégobiller” ce qu'ils ont toujours porté sur le cœur. Frustrés par un tel anachronisme caractérisé par l'insécurité, où la cité côtoie directement le versant forestier surplombant la ville de Tiaret loin de toute protection sécuritaire, les conditions d'hygiène lamentables engendrées par l'absence des commodités urbaines et l'insuffisance de l'éclairage public, les plaignants sollicitent les autorités locales, notamment le wali et la direction de l'OPGI, pour leur venir à l'aide et remédier à ce cadre indigne des temps modernes. Ces derniers, selon leurs déclarations, n'ont trouvé ni la chance ni l'espoir d'être soulagés par les responsables qui leur avaient pourtant promis, à maintes reprises, de régler leurs problèmes. Tous déclarent vivre les affres de l'indifférence, en faisant remarquer que leur inquiétude augmente de jour en jour, notamment durant la saison hivernale où les artères de la cité deviennent inaccessibles tant les eaux pluviales déversent directement leurs flots sur les chaussées pour se transformer en gadoue. “Notre calvaire ne fait que s'accentuer quand on sait qu'à la moindre gouttelette de pluie, nous nous retrouvons cloîtrés à l'intérieur de nos appartements et nos enfants ont, en de pareils moments, les pires difficultés à se rendre à l'école”, nous dit un locataire qui nous rappelle cet adage qui dit que “l'homme a le pied dans la tombe quand l'espoir ne le soutient plus”. Un autre locataire lui emboîte le pas pour nous affirmer que “même durant la saison estivale, le climat est loin de connaître l'accalmie puisque les taupes, moustiques et autres coléoptères nuisibles font des leurs”. “Actuellement, je suis obligé d'enjamber une vraie mare d'eaux usées pour atteindre le seuil de ma porte et, une fois à l'intérieur, je me trouve dans le noir, car le court-circuit causé par les dernières pluies m'oblige à arrêter le compteur.” Par ailleurs, il y a lieu de rappeler qu'à Tiaret, à l'instar d'ailleurs de plusieurs autres localités d'autres wilayas, le problème de l'assainissement urbain est l'un des plus gros problèmes que les pouvoirs publics n'arrivent toujours pas à solutionner définitivement, et ce malgré les nombreux programmes lancés et les sommes colossales investies. Toutefois, un responsable local nous a déclaré qu'une réelle politique de viabilisation est entreprise dans la perspective de réhabiliter le citoyen avec un cadre de vie décent et honorable.