La filière des agrumes observe, ces dernières années, un net recul, sans pour autant susciter l'inquiétude des pouvoirs publics. Le vieillissement des vergers, auxquels s'ajoute le manque d'entretien des arbres fruitiers et les aléas climatiques, sans le moindre rajeunissement des potagers, sont à l'origine du déclin de la filière des agrumes, qui faisait pourtant la fierté de la région il n'y a pas si longtemps. En attendant une éventuelle relance, l'on espère réaliser durant la saison 2009-2010 une production de 50 000 q d'agrumes toutes variétés confondues, soit une forte baisse par rapport à ce qui a été récolté en 2002-2003, avec près de 130 000 q d'agrumes. Le rendement moyen de production d'agrumes à l'hectare a baissé pour atteindre les 40 q, ce qui représente une faible performance des vergers, lesquels s'étalent sur près de 600 ha. Ces derniers, qui remontent pour la plupart à la période coloniale, n'ont pas été renouvelés, engendrant ainsi une récession sans limite de la filière des agrumes. Il va sans dire que cette situation a été à l'origine d'un grand déséquilibre entre l'offre et la demande, ayant suscité une flambée des prix de l'orange, la mandarine et du citron, constatée d'année en année au point où ces fruits sont devenus inaccessibles aux petites bourses, sans parler de la qualité du produit qui laisse à désirer. La relance de la filière des agrumes ne sera possible qu'avec une volonté réelle des pouvoirs publics et des agriculteurs d'investissement dans cette activité, d'autant plus que la wilaya compte des surfaces disponibles pour accueillir des vergers. Les zones de montagne et les terres en jachère peuvent ainsi constituer une alternative pour le développement de la filière des agrumes.