Dans un communiqué rendu public récemment, la confédération algérienne du patronat (CAP) a dressé un bilan peu reluisant de l'état d'avancement de certains projets d'utilité publique à Souk Ahras, le logement entre autres. Dénonçant, d'abord, la forte spéculation dans le marché du ciment, le bureau de wilaya qui a décoché ses flèches en direction de certains barons locaux, n'a pas ménagé certains bureaucrates et autres intermédiaires qui rendent caduque toute tentative de décollage dans cette wilaya. La livraison des projets dans les délais impartis et la résorption du chômage en sont tributaires, d'après ledit bureau. La qualité douteuse des matériaux utilisés dans le béton, objet de réserves de la part des services du CTC, « doit faire l'objet d'un contrôle rigoureux, au risque d'ordonner la fermeture de certaines carrières productrices de composants non conformes du béton », lit-on dans le même rapport, où il est mentionné la désignation, à cet effet, d'une commission mixte en février 2009. Cette dernière, composée des représentants des directions du commerce, des Domaines, des impôts et des services techniques, devait se pencher sur le problème et se prononcer sur la responsabilité de chacune des parties concernées par le problème. Le retard accusé par les promoteurs dans la réalisation des projets de logements, notamment ceux du LSL (logement socio-locatif) et le LSP (logement socio-participatif) a été imputé par la CAP à des lenteurs constatées chez quelques administrations publiques dans la délivrance de certains documents devant justifier le lancement des travaux. S'agissant du volet social, la confédération sollicite l'implication positive de la direction de la formation professionnelle en vue de faciliter la formation d'une main-d'œuvre spécialisée dans le domaine du bâtiment. Une moyenne de 500 apprentis dans le cadre d'un recyclage et 500 autres dans le cadre d'une formation directe, a été le nombre proposé par le bureau local de la CAP pour la rentrée sociale 2010/2011. L'investissement qui peine à insérer son nom sur la liste des registres du CALPI/REF, est l'autre chapitre commenté par la confédération qui voudrait inscrire son appel dans le cadre d'un programme d'envergure de lutte contre le chômage endémique et la crise du logement.