Le PDG du port d'Oran a été mis sous contrôle judiciaire, hier en fin de journée, après avoir été auditionné par le juge d'instruction près le tribunal de la cité Djamel, à Oran, au sujet d'un trou dans les comptes de l'entreprise portuaire d'Oran estimé à 800 millions de centimes. Le trésorier de l'entreprise ainsi que le détenteur du compte sur lequel l'argent a été versé (en contrepartie d'une marchandise fictive censée être fournie par une société qui s'est avérée également fictive) ont été mis sous mandat de dépôt, apprend-on également. Selon ses avocats, le PDG du port a lui-même ordonné une vérification des comptes de l'entreprise et c'est en découvrant l'anomalie qu'il est allé déclarer la malversation à la police qui ont enquêté sur l'affaire avant de le présenter à la justice. Il a, disent-ils, engagé sa signature par confiance. Le même tribunal a par ailleurs enregistré, dans la même journée d'hier, un mouvement inhabituel avec la présentation devant le procureur de la République puis du juge d'instruction de 33 élus et fonctionnaires de l'APC d'Oran au sujet d'une affaire portant sur la passation d'un marché d'assurance des véhicules de la commune.