Le bilan de l'OMS, après une année de l'apparition du virus de la grippe porcine, fait état de 116000 morts dans le monde et une cinquantaine en Algérie. Ce virus qui est apparu au Mexique en avril 2009 s'est propagé par la suite sur l'ensemble des continents. Bien que le risque pandémique semble dépassé, les autorités sanitaires doivent être vigilantes. Dans ce sens, en marge de la cérémonie d'ouverture de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le ministre de la Santé a indiqué que l'OMS a recommandé d'être vigilant quant à une éventualité de réapparition du virus de la grippe porcine dans les prochains mois notamment le mois, de mai. De ce fait, les doses de vaccin acquises par l'Algérie pour se prémunir contre la pandémie du virus H1N1 peuvent être utilisées au moment opportun. L'Algérie a reçu 5 millions de doses de vaccins, elle n'a utilisé que 6000 doses, selon M. Barkat. Néanmoins, les doses restantes demeurent utilisables, dès qu'une menace de réapparition du virus est signalée, dans la mesure où " la durée de stockage de ce vaccin est de 18 mois ", a précisé le ministre. Bien que la pandémie du virus de la grippe porcine soit dépassée en Algérie, les experts recommandent un peu de vigilance à l'image de Mme. Ladjali, officier de l'OMS Algérie. Plus précis, le professeur Oulmane, également président de l'association Primage, a expliqué que le virus H1N1 peut ressurgir avec une forme plus complexe, en rappelant que cette catégorie de virus est en mutation constante. En outre, à l'occasion de la célébration la Journée mondiale de la santé, le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a lancé hier un programme d'actions sur le territoire national, afin d'attirer l'attention de tous les secteurs sur l'impact de l'urbanisation sur la santé des populations citadines. Le coup d'envoi de ces actions a été donné par M. Said Barkat, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la célébration de la Journée de la santé, à l'Institut national de santé Publique (INSP). Dans son allocution de circonstance, le ministre a rappelé la volonté " inébranlable " des pouvoirs publics à donner un visage urbanistique digne de l'Algérie, en soulignant que malgré que " l'Algérie fait partie géographiquement d'une région qualifiée de vulnérable par l'OMS, elle s'en sort bien puisqu'elle est à mi-chemin des pays sous-développés et les pays industrialisés " a-t-il dit. Dans le même sillage, il a relevé le programme de 3 millions de logements avec des commodités, qui est illustré par le plan d'éradication des bidonvilles qui enlaidit le paysage urbain de nos villes en préconisant une urbanisation à visage humain, avec un programme aussi riche que varié. Plusieurs communications ayant trait au lien étroit entre l'urbanisation et la santé ont été faites lors de la manifestation qui s'est déroulée à l'INSP. Les thèmes de ces communications sont, entre autres, l'urbanisation et cadre de vie, problème de l'urbanisme et ses effets sur l'environnement en général et la santé en particulier, lutte contre les maladies à transmission hydrique et l'habitat précaire, amélioration des conditions de vie du citoyen en matière d'eau potable et d'assainissement, urbanisation et transports ainsi que de nombreux autres thèmes présentés par des responsables de différents secteurs. Il y a eu également une exposition d'œuvres d'art relatives au thème choisi. A ce sujet, le ministre a remis des prix aux lauréats de cette exposition venus de l'Ecole des beaux-arts. Célébrée chaque année dans le monde, la Journée mondiale de la santé, qui coïncide avec la date de 7 avril, est placée cette année par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sous le thème : " urbanisation et santé " avec pour slogan " 1000 villes, 1000 vies ". Le choix du thème n'est pas fortuit, puisqu'il repose sur un constat alarmant quant à la situation sanitaire des populations des milieux urbains. Ce constat fait état d'une croissance urbaine accrue qui a induit incontestablement des problèmes de santé majeurs.