Le ministre de l'Education, Boubakeur Benbouzid, a déclaré devant la presse locale, lors de sa visite de travail et d'inspection, mercredi, à El Oued, que la revendication des syndicats autonomes concernant le dossier de la gestion des œuvres sociales de l'éducation nationale était « une prérogative du gouvernement, et non pas celle du ministère de l'Education ». Aucun détail n'a été donné par le ministre sur ce dossier, qui constitue depuis des années l'une des revendications les plus importantes de ces syndicats. Ce que l'on comprend de ses propos est que la question de la libération des œuvres sociales du joug de l'UGTA est entre les mains du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui est seul habilité à trancher dans cette affaire. Il évoquera juste les revendications relevant des régimes indemnitaires et leur application avec effet rétroactif. De ce fait, des sources syndicalistes ont fait savoir que la gestion des œuvres sociales était un dossier clos pour le ministre. Et de s'interroger si le premier responsable du secteur ne s'était pas rétracté après les engagements pris avec ces syndicats. « Quel sera alors le sort du projet de la décision ministérielle sur les modalités de gestion des fonds des œuvres sociales du secteur de l'éducation nationale ? » se sont-ils demandés. Ces syndicats n'ont cessé de réclamer une gestion transparente de leur argent par l'installation de commissions neutres élues par les travailleurs. D'autre part, le ministre a déclaré que le dossier des revendications des corps communs et ouvriers de l'éducation était entre les mains du gouvernement et que les intéressés bénéficieront d'une augmentation de salaire. Il a en outre refusé de répondre à la question relative à la médecine du travail. À propos du système de la double vacation dans les écoles primaires, le ministre fera savoir qu'il sera éradiqué au plus tard dans deux ou trois ans.