« Nous sommes libres et nous ne rentrerons pas chez nous tant que vous êtes là. Nous vaincrons ! » clame la marée humaine, sortie comme jamais dans les rues de Tlemcen, la ville longtemps meurtrie par la mafia locale, formée au lendemain du règne de Bouteflika en 1999. La huitième manifestation de rejet du régime et de ses pions est impressionnante, aujouurd'hui. Difficile de quantifier le nombre de participants tant les rues sont synonymes de marée humaine inamovible, incassable… déterminée plus que jamais à sortir cette mafia au pouvoir ; « Nous sommes 40 millions d'algériens, vous, vous êtes qui ? » Un slogan exprimant le ras le bol d'une population en colère. « Nous sommes une génération libre, l'Algérie est notre patrie, partez, laissez-nous reconstruire notre pays que vous avez dilapidé, pillé » Autant de slogans expressifs à l'intention de gouvernants illégitimes. Hier, 53 communes que compte la wilaya, s'envoient les messages de solidarité. Des messages unifiés qui tonnent comme des échos « On est assez capables de gérer notre pays, nous avons assez de cadres compétents pour faire de notre pays d'un des plus modernes du monde, partez ! » Les protestataires, disciplinés, revendiquent le départ immédiat des 3 B, Bensalah, Belaïz, Bedoui. « Vous ne nous représentez pas ! » crient-ils. Puis s'adressant à Gaïd Salah « Le peuple a brisé ses chaînes, écoutez le cri du peuple ! Armée, peuple, frères ! » Il est difficile de contenir ses larmes devant cet océan humain demandant seulement de prendre son destin en main « Nous avons été longtemps brimés, cassés par la mafia du règne de Bouteflika, nous sommes libres et nous ne rentrerons pas chez nous tant que vous êtes là. Nous vaincrons ! » clament-ils