Les quarante deux mille abonnés de la Sonelgaz de la daïra de Bir El Djir peinent à honorer leurs factures auprès de cette entreprise nationale non pas parce qu'elle est « salée » mais à cause des « queues » interminables à chaque ouverture des deux caisses. Et pour cause, la direction de cette société nationale trouve, apparemment, suffisant de désigner seulement deux de ses agents pour encaisser les dus de ses vingt deux mille abonnés résidant à Haï Khemisti, Canastel, Bernard ville, Belgaïd, Bir El Djir et Akid Lotfi. « A chaque arrivée de la facture, je suis contraint de consacrer près d'une demi-journée pour me débarrasser de ce fardeau financier bimestriel », déclare un citoyen non sans amertume en ajoutant que son cas n'est sûrement pas le seul car, explique-t-il, les chefs de famille et notamment les femmes se présentent parfois une à deux heures devant la caisse de cette « grande société nationale » pour être parmi les premiers à payer leur facture et pouvoir arriver le plus tôt possible à leur poste de travail. Même si la Sonelgaz a décidé d'ouvrir ses caisses le samedi matin, il n'en demeure pas moins que cela reste insuffisant par rapport au nombre croissant de ses abonnés résidant dans cette daïra appelée, rappelons-le, à devenir une wilaya déléguée au titre du prochain découpage administratif. Un autre abonné, lassé, fait remarquer que le problème d'embauche de nouveaux caissiers ne doit pas se poser pour cette société qui, au demeurant, est réputée pour être l'une des entreprises les plus performantes et génératrices de bénéfices. Et la rue regorge de jeunes diplômés, toutes spécialités confondues.