Pour les habitants des vieilles bâtisses du Derb ou de Tobbana, ce sont les récurrentes menaces d'effondrement qui tiennent en haleine les citadins et la protection civile. Après une accalmie qui aura duré plus de 25 jours, les 40 mm de pluie qui sont tombés en trombe jeudi dernier auront eu des effets plutôt controversés auprès la population. Pour les habitants des vieilles bâtisses du Derb ou de Tobbana, ce sont les récurrentes menaces d'effondrement qui tiendront en haleine les citadins et la protection civile. Au niveau de Debdaba, là où survivent dans des conditions difficiles plus de 300 familles les chutes de pluie auront apporté frayeur et consternation. Même chez les agriculteurs, les avis diffèrent selon la spécificité des cultures. Pour les vignerons du Plateau et du Dahra, ces pluies torrentielles provoquent toujours l'apparition de maladies cryptogamiques comme le mildiou ou l'oïdium. Ce qui nécessitera le recours aux traitements chimiques. A l'opposé, pour les producteurs de légumes secs, de fourrage et de céréales, ces pluies constituent une véritable bénédiction divine tant les besoins hydriques peuvent être élevés. En effet, que ce soit pour les céréales d'hiver ou pour les champs de pois chiches, de lentilles, de haricots ou d'oignons, l'arrivée de ces averses printanières aura constitué un véritable tournant pour ces cultures en sec qui commençaient à souffrir de la sécheresse. Il n'est pas un seul paysan qui n'ait manifesté sa joie à la vue des premières gouttes bienfaitrices. Pour nombre de producteurs, cette pluie aura permis de sauver une saison qui se dirigeait droit vers la catastrophe.